Patricia Mirallès et Nicolas Demoulin, les deux députés LREM de l’Hérault se sont rendus à la prison de Villeneuve-lès-Maguelone pour constater de visu la surpopulation et le manque de moyens dénoncés régulièrement par le personnel. Reportage au cœur de cette prison.
Première immersion dans le monde carcéral pour Patricia Mirallès et Nicolas Démoulin, deux élus de la majorité présidentielle. Les deux députés exercent leur droit à visiter la maison d’arrêt, et se sont rendus à la prison de Villeneuve-lès-Maguelone, à quelques kilomètres de Montpellier. L’objectif pour eux, constater et ouvrir le débat sur les conditions de détention en France :
L’objectif est de faire remonter un peu toutes les problématiques du système carcéral car on est très loin derrière les autres pays européens, j’ai envie de discuter partager et de connaître le quotidien, d’être sur le terrain.
Epinglés, en avril dernier, dans un rapport fournit par le conseil de l’Europe, l'univers carcéral français est marqué par l'insécurité entre les détenus et l'insalubrité.
Et ces mauvaises conditions de détention « pourraient être considérés comme un traitement inhumain et dégradant ». Et la prison de Villeneuve n’y échappe pas.
A Villeneuve, surpopulation et insalubrité
A Villeneuve-lès-Maguelone 900 personnes sont détenus pour moins de 600 places, certains prisonniers dorment à même le sol faute de lits suffisants. La prison de Villeneuve est également marquée par le déficit de personnel, il faudrait théoriquement 153 gardiens, ils sont seulement 128.
Faute de place en hôpital psychiatrique, des malades mentaux purgent leur peine dans cette prison de Villeneuve-lès-Maguelone qui n’a pourtant pas vocation à les accueillir. Et ces détenus ajoutent une tension supplémentaire à celle préexistante, selon le directeur de la maison d'arrêt, Jacques Paris :
Il y a des tensions dans la cellule, en dehors de la cellule, et cette tension est génératrice de conflits entre les détenus et avec le personnel.
Le reportage de Caroline Agullo et Juliette Mörch
L'Etat français n'ignore pas cette situation souvent dénoncée par les syndicats de la maison d'arrêt. La visite de ces deux parlementaires ce vendredi résonne comme une promesse de faire changer les choses.