Professeurs et élèves de l'établissement étaient très choqués après le drame. Ils témoignent.
Béziers (34) : témoignage anonyme d'une lycéenne
Cette jeune lycéenne de seconde était dans la cour au moment du drame. Elle témoigne 2 heures après les faits encore sous le choc. Réaction dans son intégralité.
Une dizaine de personnels et élèves du lycée Jean Moulin de Béziers ont eu un stress émotionnel fort. 2 d'entre eux ont même dû être hospitalisés à Béziers en état de choc. La victime est dans un état très critique au CHU de Montpellier brûlée à plus de 70% au 3e degré. Les médecins sont assez pessimistes sur l'évolution de son pronostic vital.
Retrouvez ci-contre les réactions après le drame.
Une lycéenne de seconde témoigne du drame.
Une mère de famille témoigne du choc éprouvé par sa fille.
Le directeur des opérations de secours, le Colonel Christophe Durand, directeur adjoint du SDIS de l'Hérault raconte la prise en charge de la victime.
Le ministre de l'Education nationale, Luc Chatel est venu soutenir professeurs et élèves.
Le Sous-préfet de Béziers, Philippe Chopin réagit au drame.
L'Inspecteur d'académie de l'Hérault, Philippe Wuillamier réagit au drame.
Béziers (Hérault) - Lycée Jean Moulin et secours - 13 octobre 2011
Le ministre de l'Education nationale, Luc Chatel, a appris, jeudi, avec "une profonde émotion l'acte de désespoir" d'une professeure qui a tenté de s'immoler par le feu dans la cour du lycée Jean-Moulin de Béziers, selon un communiqué.
"Le ministre partage la stupeur et la tristesse de l'ensemble des personnels et des élèves du lycée. Il a demandé tous les éléments pour tenter de comprendre les raisons qui ont pu conduire cette enseignante à ce passage à l'acte", ajoute le communiqué.
Visite de Luc Chatel au CHU de Montpellier puis à Béziers :
Le ministre de l'Education nationale Luc Chatel s'est rendu jeudi au CHU de Montpellier au chevet de la professeure qui a tenté de s'immoler par le feu dans la cour du lycée Jean-Moulin de Béziers, décrivant une enseignante "en grande fragilité psychologique".
"J'ai rencontré l'équipe médicale qui a pris en charge la professeure. A l'heure où je vous parle, sa situation de santé est extrêment préoccupante", a déclaré M. Chatel, lors d'un bref point de presse en sous-préfecture de Béziers.
Béziers (Hérault) - Luc Chatel, ministre de l'Education nationale est venu soutenir professeurs et élèves - 13 octobre 2011
Le ministre a tenu à "remercier" l'équipe de direction et d'encadrement du lycée, ainsi que "les élèves et professeurs témoins de cette scène", "pour la façon dont ils ont réagi et pris en charge la victime".
"Le temps ce soir est au recueillement, à l'émotion (...) Ensuite l'enquête déterminera le détail de la situation et ce qui a pu la pousser à un geste désespéré comme celui-ci", a souligné M. Chatel, sans confirmer un lien entre la tentative de suicide de l'enseignante et son activité professionnelle.
"C'est une professeure qui est en situation de grande fragilité. Elle était suivie par nos équipes et bénéficiait d'un accompagnement pédagogique et médical. Cela avait d'ailleurs entraîné une décharge (horaire, NDLR) en début d'année à sa demande", a-t-il précisé.
Selon le procureur de la République de Béziers (Hérault), Patrick Mathé, la professeure de mathématiques "devrait s'en sortir", son pronostic vital n'étant plus engagé, grâce à l'intervention rapide des élèves devant qui elle a accompli son geste, puis des secours.
Béziers (Hérault) - Lycée Jean Moulin et véhicules de secours - 13 octobre 2011
Cette femme de 44 ans, qui s'est aspergée d'essence aux environs de 10H00 pendant la récréation, est brûlée au troisième degré. Elle a été transportée par hélicoptère au service des grands brûlés du CHU de Montpellier.
"C'est l'acte de quelqu'un de désespéré", a affirmé M. Mathé, évoquant une "tentative de suicide en lien avec l'activité professionnelle" de la professeure, dépressive.
Selon des témoins interrogés par un correspondant de l'AFP, cette femme, qui enseignait dans la filière d'enseignement général de cet immense lycée, était en conflit avec certains élèves, qui la trouvaient trop sévère et contestaient ses méthodes.