Canal du midi : vers un accord des collectivités

Il faut trouver 200 millions pour sauver le canal et replanter 800 platanes. Canal classé au patrimoine mondial.

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Canal du Midi : abattage des platanes dans l'Aude

Pas de répit sur le chantier de l'abattage des platanes, victimes du chancre coloré, le long du canal du midi. 800 arbres malades à couper malgré la saison touristique qui commence. A Trèbes, dans l'aude, les travaux ont commencé.

La gestion du Canal du Midi, dont la voûte arborée est ravagée par un champignon tueur de platanes, devrait être partagée entre toutes les parties intéressées à la survie de ce joyau classé au patrimoine mondial de l'Unesco, a dit jeudi l'auteur d'un rapport sur le sujet.

Alain Chatillon, sénateur-maire UMP de Revel (Haute-Garonne), qui présentait à Toulouse les conclusions de son rapport "pour le financement du renouveau du Canal du Midi", souhaite que les agences de l'eau, avec leurs importantes ressources, contribuent au financement, au même titre que l'Etat, les régions et les communes.

Le maire de Revel, dont le bassin de Saint-Ferréol nourrit tout le canal depuis son creusement par Pierre-Paul Riquet au XVIIe siècle, "n'a pas hésité un seul instant" quand le précédent gouvernement lui a confié cette mission.

M. Chatillon avait remis son rapport il y a trois mois à l'ancien Premier ministre François Fillon et à sa ministre de l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet. Désormais, il "souhaite en parler le plus tôt possible" avec la nouvelle ministre de l'Ecologie, Nicole Bricq.

Face aux ravages du chancre coloré, il est désormais nécessaire d'abattre 4.000 arbres par an, sur un total de 42.000, entre Toulouse et Agde (Hérault), pour un budget évalué, par les pouvoirs publics comme par le rapport Chatillon, à 200 millions d'euros en 10 à 15 ans.

Le précédent gouvernement envisageait un financement par tiers entre l'Etat, les régions et des mécènes. Les régions socialistes concernées, Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées, avaient alors mis en cause le "désengagement" de l'Etat.

M. Chatillon estime que, "dans un contexte économique très dur, il faut réduire la voilure quant au montant espéré du mécénat". Il considère aussi que, "pour convaincre les collectivités, il faut qu'à l'avenir elle soient autour de la table dans la gestion du canal".

Il se prononce pour la création d'un Groupement d'intérêt public (GIP). Celui-ci se substituerait à l'établissement public Voies navigables de France (VNF) dont les moyens sont trop faibles.

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