L'A.9b, ce sera 12 kilomètres d'autoroute neuve. 60 ouvrages d'art pour 650 millions d'euros. Mise en service fin 2017.
La société des Autoroutes du sud de la France (ASF), filiale de Vinci Autoroutes, a annoncé jeudi à Montpellier que les travaux de doublement de l'A9 autour de la préfecture héraultaise débuteront à la mi-2013 pour une entrée en service fin 2017.
La création de l'A9b, qui doit permettre de séparer le trafic de desserte du trafic de transit, consiste à construire un tracé totalement nouveau de 12 km et à doubler la voie actuelle sur 9 km entre Baillargues et la sortie est de Montpellier, ainsi que sur 4 km entre Montpellier ouest et Saint-Jean de Védas.
Le coût du doublement de l'A9 qui, sur ce secteur, atteint aujourd'hui une moyenne de "105.000 véhicules/jour, dont 20% de poids lourds, avec des pointes estivales à 160.000", est estimé à "642,5 millions d'euros financés par ASF", a expliqué le directeur de l'opération, Salvador Nunez.
Validé fin septembre par le ministre des transports de l'époque Thierry Mariani, ce projet devrait répartir le trafic à 50/50. De plus, il se veut cohérent avec les projets d'aménagement, notamment la construction d'une rocade et d'une gare dans le cadre de la ligne à grande vitesse Nîmes-Montpellier.
Ce doublement, qui bénéficie d'une déclaration d'utilité publique (DUP) depuis 2007, en est actuellement au stade des acquisitions foncières pour 210 hectares, qui pourraient finalement être ramenées à 180 hectares, a précisé M. Nunez. "On veut limiter au maximum l'impact", a-t-il dit.
Sont prévues d'ici quelques semaines des fouilles archéologiques sur trois ou quatre sites, dont un à Baillargues, puis le début des travaux de déviation de réseaux (téléphone, électricité, gaz) qui devraient se poursuivre jusqu'à la mi-2014, selon le calendrier fourni par ASF.
Dans le cadre des travaux, 60 ouvrages d'art courants et hydrauliques, dont un viaduc à double franchissement de 600 mètres, seront construits, a souligné M. Nunez, insistant sur les efforts qui seront faits en matière d'environnement pour 522 espèces végétales et les 224 espèces animales recensées sur ce secteur.
ASF a aussi fait valoir son intention de lutter contre les nuisances sonores et de protéger l'eau. A ce titre, l'entreprise prévoit de déployer quelque 10.000 m2 de protection acoustique et d'installer des dispositifs destinés à supprimer les risques de pollution accidentelle provenant de l'autoroute.