Ils sont cette année, 13.687 enseignants en primaire, 6.832 en collèges et 6.790 lycées, a retrouver les classes.
La rentrée des profs, c'est ce lundi, ils sont plus de 27.000 en Languedoc-Roussillon. Demain mardi, c'est au tour des élèves (483.670 prévisions de l'Académie) de primaire, collège, lycée et second cycle pro en public et en privé.
Près de 850.000 professeurs ont repris lundi le chemin de l'école avant d'accueillir mardi 12,12 millions d'élèves lors d'une rentrée qui, a assuré Vincent Peillon, va se passer du "mieux possible" grâce aux mesures de "réparation" prises pour atténuer les suppressions de postes décidées par la droite.
En Languedoc-Roussillon, il y a 27.309 profs cette année.
Primaire | Collège | Lycée | |
Aude | 1.800 | 936 |
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Gard | 3.650 | 1.837 |
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Hérault | 5.000 | 2.705 |
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Lozère | 408 | 183 |
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Pyrénées-Orientales | 2.829 | 1.171 |
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TOTAL | 13.687 | 6.832 | 6.790 |
Le ministre de l'Education nationale a déclaré, lundi matin sur France Inter, avoir "fait le maximum" pour que la rentrée "se passe le mieux possible", et averti qu'il faudra "un peu plus de temps pour réparer tous les dégâts qui ont été faits".
"Il y aura sans doute quelques difficultés comme à chaque rentrée (...) Je suis là, et toutes les équipes de l'Education nationale, pour essayer, lorsqu'on nous les signalera, d'y pallier", a dit M. Peillon.
Pour la sixième année consécutive, la rentrée, préparée par Luc Chatel, se fait avec moins de personnels: 13.000 suppressions de postes, dont 4.700 dans le primaire, sachant que la gauche a réinjecté 1.000 postes de professeurs des écoles.
Entre 2007 et 2012, la droite avait programmé la suppression de 80.000 postes dans l'Education. François Hollande, qui l'a érigée en priorité du quinquennat, a promis à l'inverse d'y créer 60.000 postes.
A l'occasion de cette rentrée des enseignants, le président visitera lundi matin le collège Youri Gagarine à Trappes (Yvelines) et prononcera une allocution. Il sera accompagné par Vincent Peillon, George Pau-Langevin, ministre déléguée à la Réussite éducative, et Benoît Hamon, ministre délégué à l'Economie sociale et solidaire.
Le primaire, "priorité des priorités"
Vincent Peillon a rétabli un embryon de formation initiale pour les professeurs débutants, en attendant une grande réforme qui prévoira aussi une formation continue. Depuis 2010, ils étaient jetés dans le grand bain sans avoir reçu une formation pédagogique en raison de la suppression de l'année de stage.
Ils pourront cette année enseigner trois heures de moins par semaine pour recevoir une journée de formation hebdomadaire, à condition, soulignent les syndicats, que leur remplacement devant les élèves soit assuré.
Les enseignants débutants ne devront pas être affectés dans une classe de CP, qui doit être confiée à des enseignants expérimentés, a demandé M. Peillon. Le primaire, où se joue la réussite scolaire, a été érigé en "priorité des priorités".
Des enseignants ne notent pas de changement, à l'instar de Lionel Ollive, de Maisons-Alfort (Val-de-Marne), qui voit "cette rentrée comme toutes les rentrées, à part pour
la formation".
"S'il y a des changements, je pense que ce sera plutôt l'année prochaine", dit Joseph Visser, professeur d'histoire-géo à Sevran (Seine-Saint-Denis).
Dans son établissement, le lycée Blaise Cendrars, les difficultés en termes d'effectifs concernent surtout "les remplacements de courte durée" et les "matières comme l'allemand et le latin".
Juliane Berthiau, 32 ans, professeur de sciences physiques dans le Rhône, aborde sa rentrée avec "beaucoup de stress". "Je suis affectée dans deux établissements, normalement pour des remplacements de profs malades, mais en réalité, je bouche des trous" et "c'est très fatiguant", dit-elle à l'AFP.
Mardi, les élèves, de la maternelle au lycée et du public comme du privé, retrouveront à leur tour leurs camarades et découvriront les noms de leurs professeurs.
Au cours de cette "pré-rentrée", les enseignants prennent connaissance de leurs emplois du temps, rencontrent leurs nouveaux collègues et apprennent les principales consignes des chefs d'établissements.