La ministre des transports assure que l'extension de la LGV vers Toulouse et l'Espagne se fera bien
LGV : le financement sera serré
La ministre des transports, Nathalie Kosciusko-Morizet, a rassuré sur la réalisation du tronçon entre Bordeaux et Toulouse. Mais elle reconnaît que le fianancement a été vu au plus juste.
La ministre des Transports, Nathalie Kosciusko-Morizet, assure que l'extension de ligne à grande vitesse (LGV) de Bordeaux vers l'Espagne et vers Toulouse se fera, tentant ainsi de rassurer les collectivités qui avaient menacé de suspendre leur financement après ses déclarations aux assises du ferroviaire.
"Le Grand Projet Sud-Ouest (GPSO) n'est pas remis en question. C'est très clair", a affirmé la ministre dans un entretien paru ce lundi dans le journal Sud Ouest. "Il y a un calendrier précis qui fait l'objet d'un protocole. Pour la liaison Bordeaux-Espagne, comme pour Bordeaux-Toulouse, nous avons un engagement de mise à l'enquête publique courant 2013, avec une déclaration d'utilité publique (DUP) en 2014", a-t-elle dit au quotidien régional.
Concernant le troisième prolongement entre Poitiers et Limoges, "on est engagé sur une enquête publique en 2012, pour une DUP en 2013". L'Etat respectera ses engagements tout en recherchant "un maximum de financements privés", à charge donc pour les collectivités d'assumer leur part, a-t-elle dit. "Si elles n'étaient pas au rendez-vous, sur une branche ou sur une autre, il faudra bien alors ajuster les calendriers de réalisation", a-t-elle cependant prévenu.
Ces propos ont fait tiquer le président de la Région Midi-Pyrénées Martin Malvy (PS). Le calendrier convenu prévoit un lancement des travaux de Bordeaux-Toulouse dans cinq ans et "tout renvoi du lancement du chantier au-delà de 2017 équivaudrait à une rupture du contrat que nous avons signé", a-t-il dit dans un communiqué.
La Région Midi-Pyrénées comme le conseil général des Pyrénées-Atlantiques se sont alarmés des informations selon lesquelles Mme Kosciusko-Morizet, devant les difficultés financières de l'Etat et des collectivités, allait demander une évaluation de la pertinence socio-économique des prochaines lignes à grande vitesse. La ministre confirme dans Sud-Ouest la nécessité, avec l'aide du Commissariat général à l'investissement, "d'établir une hiérarchie" entre tous les projets de lignes nouvelles à grande vitesse.
La Région Midi-Pyrénées et les Pyrénées-Atlantiques ont menacé de suspendre leur financement acté pour Tours-Bordeaux, dont la construction va commencer, si la prolongation de la LGV vers Toulouse et l'Espagne est remise en cause.
NKM "fait amende honorable, c'est bien la moindre des choses après avoir instillé le doute dans l'esprit des élus locaux quant au devenir du GPSO", a indiqué dans un communiqué le conseil général des Pyrénées-Atlantiques, qui dit toutefois attendre "une réponse officielle du Premier ministre (...) sollicité récemment sur ce dossier".