Le huis clos sera total, sans public, ni presse à la demande de 2 familles des jeunes victimes.
Perpignan : procès d'un pompier pédophile
Un pompier bénévole est accusé de pédophilie sur 19 jeunes, un procès à huis clos que regrettent certaines familles de victimes. Charlotte Coutard et Alain Sabatier
Le procès d'un employé municipal et ancien bénévole chez les pompiers, accusé d'avoir violé et abusé de 19 jeunes garçons, pour la plupart mineurs, ouvert lundi devant les assises des Pyrénées-Orientales, va se poursuivre à huis clos, sans presse ni public.
La cour a pris cette décision peu après l'ouverture du procès lundi après-midi à la demande d'un avocat représentant deux familles parties civiles.
Cette requête devait être obligatoirement satisfaite, l'avocat, Me Raymond Escalé, défendant les intérêts de deux jeunes mineurs à l'époque des faits.
Le huis clos total est prononcé jusqu'à la fin des débats, prévue le 18 septembre.
Christian Delample, 41 ans, répond des accusations de viols, agressions sexuelles et corruption commis entre 1998 et 2009 sur 19 jeunes.
Employé municipal au Soler, petite commune proche de Perpignan, il aurait profité, sans être lui-même soldat du feu, de son statut et de son aura de formateur intervenant auprès des cadets pompiers (des adolescents qui apprennent les rudiments du métier) pour gagner leur confiance, mais aussi celle de leurs frères ou de leurs amis.
Dans le logement municipal où il était hébergé, les jeunes pouvaient boire ou fumer, mais aussi dormir quand se prolongeaient des soirées auxquelles il leur permettait de participer. Les agressions sexuelles et viols qui lui sont reprochés se seraient déroulés alors.
Il a fallu attendre 2009 pour que des victimes parlent. Elles ont expliqué depuis n'avoir pas su comment le repousser, mais ne jamais avoir été consentantes.
Christian Delample, interpellé et écroué cette année-là, a assuré qu'il n'avait jamais exercé de contrainte. Il a dit avoir lui-même été violé à l'âge de six ou sept ans.