Après 2 ans de détention provisoire, la justice a été contrainte de remettre le meurtrier présumé de Thomas en liberté.
La famille d'un adolescent tué de sept coups de couteau à Sérignan dans l'Hérault, en 2010 lors d'une fête votive, a dénoncé mardi la lenteur de l'instruction à Béziers, la justice ayant été contrainte de remettre en liberté le meurtrier présumé après deux ans de détention provisoire. Il porte un bracelet électronique et est en liberté surveillée.
"Aujourd'hui, on nous tue une deuxième fois notre fils", a affirmé Gisèle Laché, la mère de Thomas, tué dans la nuit du 17 au 18 juillet 2010 après une simple dispute verbale avec la petite amie du meurtrier présumé, mineur au moment des faits.
"Le problème, c'est qu'on remet en liberté un garçon considéré, selon les experts, comme potentiellement dangereux car il peut recommencer", a dit René Mouginot, oncle de Thomas, ajoutant que le suspect "a fait parler de lui même en détention et a déclaré en cours de procédure qu'il voulait faire le djihad".
Revoir l'article du 20 juillet 2010 ===> cliquez iciIl y a quelques semaines, le suspect, aujourd'hui majeur, était parvenu à introduire en prison un téléphone portable et à publier sur son profil Facebook une photo le montrant torse nu dans sa cellule à la maison d'arrêt de Villeneuve-lès-Maguelone près de Montpellier dans l'Hérault.
Une enquête a été ouverte sur ces faits par le parquet de Montpellier.
La libération de Jean-Didier T., le jour anniversaire de la mort de la victime, survient après celle d'un autre meurtrier présumé en juin dans le département, celui de la petite Carla, 13 ans, tuée de deux coups de poing à Florensac dans l'Hérault, après un an de détention provisoire, a déploré l'avocat de la famille Laché, Me Luc Abratkiewicz.