Les nouvelles zones de sécurité annoncées dans la région agacent certains syndicats de police.
Vauvert (30) : 1 zone prioritaire dans le Gard
Vauvert et Saint-Gilles feront partie du nouveau dispositif dès septembre. Les habitants se disent surpris par cette décision du gouvernement, mais plutôt contents.
Vauvert - Saint-Gilles (Gard) et Lunel - Mauguio (Hérault), les deux nouvelles Zones de Sécurité Prioritaires (ZSP), sont placées en secteur gendarmerie. Les policiers ne pourront donc pas bénéficier du dispositif.
Les villes de Vauvert et Saint-Gilles dans le Gard et de Lunel et Mauguio dans l'Hérault ont été choisis pour faire partie des "quinze zones de sécurité prioritaires". Le dispositif devrait être déployé en septembre.
Avec ces zones, une des promesses de campagne de François Hollande, il s'agit de "mettre en place une action de sécurité renforcée sur des territoires bien ciblés, caractérisés par une délinquance enracinée et de fortes attentes de la population", avait indiqué le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, au mois de juin.
Les "15 ZSP ont été prédéfinies, au niveau central, en fonction de critères objectifs de gravité: 9 en zone police, 5 en zone gendarmerie et une en zone mixte", avait précisé le ministre. "L'idée, c'est de mettre le paquet là où il faut, pour ce qu'il faut, avec souplesse, adaptation", avait-il résumé.
Ces zones ne couvriront pas forcément des espaces homogènes et pourront concerner les cités sensibles (épisodes récurrents de violences urbaines), des centres-villes dont la physionomie est dégradée (par) des nuisances diverses, ou des zones péri-urbaines ou rurales.
Pour mettre en place le système, le ministère de l'Intérieur devrait utiliser une partie des postes supplémentaires prévus: police et gendarmerie devraient se partager un peu moins de la moitié des 1.000 postes annuels qu'il doivent se partager avec la justice, selon une source proche du dossier.
Mais ces renforts ne suffiront pas et les ZSP devraient également bénéficier de redéploiements qui restent à définir.
Les zones concernées sont touchées par des phénomènes très divers: cambriolages dans les zones rurales de l'Oise où une ZSP est mise en place, trafic de stupéfiants et règlements de comptes comme dans les quartiers nord de Marseille, violences urbaines comme dans les zones rurales choisies en zone gendarmerie.
Les ZSP devraient combiner l'action de différents services de l'Etat: police et gendarmerie, mais aussi justice, fisc ou encore différents services en charge de la répression des fraudes diverses, a indiqué une source proche du dossier.