Pendant 24 heures, le collectif "Sauvons les Voix" investit la Halle Dardé, à Lodève, pour protester contre la disparition du festival de poésie "Les Voix de la Méditerranée". Crise des finances publiques oblige, les subventions au festival et à d'autres événements culturels ont été supprimées.
Ils ont perdu les Voix mais ne veulent pas perdre la face. En ce premier jour du Primtemps des Poètes, les 80 membres du collectif "Sauvons les voix" ont investi pour 24 heures la Halle Dardé, place du marché, à Lodève (Hérault). Ils y tiennent un "marathon insurrectionnel poétique" destiné à alerter l'opinion sur les atteintes portées à la culture dans l'Hérault et au-delà. Les annonces de suppressions de subventions se multiplient en ces temps de crise.
Remplacé par du spectacle vivant à moindre coût
Le festival lodévois de poésie "Les Voix de la Méditerranée" en a fait récemment les frais. A la place, le maire de la ville, Marie-Christine Bousquet (PS), annonce la tenue d'un festival dédié au spectacle vivant, pour un coût très inférieur : 180 000 euros au lieu des 420 000 euros de budget des Voix de la Méditerrannée.
Manifestation silencieuse
Un choix dans lequel ne se reconnaissent pas les amoureux de poésie. Jusqu'à dimanche matin, ils le disent au travers de lectures publiques. Samedi matin, la manifestation s'est ouverte sur un défilé silencieux de sympathisants bâillonnés. Ils ont ensuite inscrit les noms des 7000 signataires de la pétition de soutien sur les vitres de la Halle Dardé.
C'est ce qu'ont rapporté nos journalistes sur place à Lodève, Sandrine Navas et Bruno Pansiot-Villon. Voici leur reportage.