Les quarante premiers centimètres des sols occitans ont été imbibés d'eau après les derniers épisodes de pluie. De quoi assurer la croissance de la végétation et des cultures jusqu'au milieu du printemps, selon l'agrométéorologue Serge Zaka.
Les fortes précipitations tombées sur l'Occitanie ces dernières semaines devraient rassurer certains agriculteurs.
Excellentes nouvelles !
— Dr. Serge Zaka (Dr. Zarge) (@SergeZaka) March 10, 2024
Nos sols agricoles sont saturés en eau sur les 40 premiers centimètres (sauf dans les P.O.), ce qui nous garantit de l'eau pour les récoltes jusqu'au moins la moitié du printemps ! Ce début mars est très pluvieux dans le sud-est.
Plusieurs nuances :
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"La végétation était en train de reprendre mais l'indice sécheresse restait inquiétant", commente l'agrométéorologue Serge Zaka.
Insuffisant face à la sécheresse dans les Pyrénées-orientales
Grâce à la pluie, de l'eau a infiltré les quarante premiers centimètres des sols. "C'est assez pour garantir la croissance des végétaux jusqu'au milieu du printemps", se félicite l'agrométéorologue, qui tient cependant à nuancer son propos.
En effet dans les Pyrénées-orientales, département frappé par une sécheresse chronique, de telles précipitations restent largement insuffisantes pour rattraper "les mois, voire les années de retard".
À noter qu'une grande partie de l'eau tombée ces derniers jours n'a pas pu infiltrer les sols au regard de l'intensité des précipitations. Elle a plutôt ruisselé en surface jusqu'à la mer.
Une bonne nouvelle "en demi-teinte"
Cette bonne nouvelle reste donc "en demi-teinte" et ce même pour les agriculteurs, précise Serge Zaka. La présence d'eau dans les sols repoussera en effet pour un temps les semis : les cultivateurs ne peuvent pour l'instant pas accéder à leurs champs, au risque de s'embourber.
L'humidité et la douceur des températures annoncées les prochaines semaines pourraient aussi favoriser l'émergence de maladies végétales au printemps. Preuve qu'en matière de météo, "un évènement ne peut jamais satisfaire tout le monde en même temps".