L'Aveyron, un département où le développement économique est étroitement lié aux infrastructures d'accueil et de transports

Randonnée sur l’Aubrac. VTT autour de Brousse le Château. Canoë entre Le Rozier et Peyrelade. L’Aveyron est une terre de loisirs. Mais 5800 entreprises ont choisi de produire, distribuer et parfois vendre dans un triangle géographique entre Clermont-Ferrand, Toulouse et Montpellier

Randonnée sur l’Aubrac. VTT autour de Brousse le Château. Canoë entre Le Rozier et Peyrelade. Baignade à Pareloup. L’Aveyron est une terre de loisirs. Tous les étés, les vacanciers profitent du département. L’Aveyron, c’est aussi un territoire économique. On y vient pour profiter des paysages et de la gastronomie.  Mais 5800 entreprises ont choisi de produire, distribuer et parfois vendre dans un triangle géographique entre Clermont-Ferrand, Toulouse et Montpellier.
Petit guide pour des entrepreneurs en quête d’un cadre de vie et d’un terreau économique.

L’Aveyron économique : deux départements en un.
Cinq Zones d’Intérêt Régional couvrent le département (Bel Air, La Glèbe, Millau Viaduc, Causse Comtal, Centre). Créées par le Conseil Régional, elles facilitent l’implantation des nouvelles entreprises : accès au haut débit, immobilier d’entreprise type pépinière.
Cette couverture n’efface pas une « fracture » territoriale.
Pour une entreprise, les moyens de transport en général et les axes routiers, en particulier, sont vitaux. Ils facilitent les livraisons de matières premières et l’expédition des produits. C’est une question de confort. Mais c’est surtout un enjeu stratégique. Le temps – passer à attendre ou se déplacer - c’est de l’argent. L’enclavement a un coût.
Dans l’Aveyron, le ratio « situation géographique-développement économique » est meilleur à l’Ouest et au Sud-Est du département.
L’axe « Clermont – Millau – Montpellier ».
Seule autoroute du département, l’A 75 assure une liaison facile avec Clermont-Paris et Montpellier. Les villes et villages qui se trouvent sur cet axe bénéficient d’une position intéressante.
Il faut 3 heures 17  pour rejoindre Toulouse. 187 kilomètres séparent Millau de la capitale régionale. En revanche, 1 h 28 et 115 km suffisent pour atteindre Montpellier. Les millavois sont naturellement tournés vers la préfecture du Languedoc- Roussillon. Ce n’est pas pour rien.
Pour une entreprise, la proximité de Montpellier est une vraie piste d’envol. En 1 h 09, il est possible de monter dans un avion. L’aéroport « Montpellier-Méditerranée » offre des vols nationaux (Lille, Lyon, Nantes, Strasbourg, Paris) et internationaux (Munich, Londres, Rome, Bruxelles). Des compagnies « Low Cost » assurent des prix compétitifs. « Air-France » propose, à destination de Paris, des vols simples à partir de 49 euros.
A noter l’ouverture, en juin prochain, de nouvelles installations aéroportuaires. L’embarquement sera facilité et de nouveaux commerces vont ouvrir.

L’axe « Rodez-Albi-Toulouse ».
Rodez concentre les plus grosses entreprises du département. Véritable poumon économique, la ville est oxygénée par un aéroport et la rénovation (avec mise à 2X2 voies) de la RN 88.
Rodez : un billet pour l’Europe et le reste de la France.
Un investisseur à rencontrer. Un client à prospecte. Un contrat à négocier. La vie des affaires impose des déplacements. Dans un agenda chargé, impossible de sacrifier des heures de voiture ou de train pour rejoindre un rendez-vous. L’aéroport de « Rodez-Aveyron » se situe à 12 km de Rodez et offre des vols réguliers vers Paris, Lyon, Bruxelles, Dublin. Après Blagnac et « Tarbes-Lourdes-Pyrénées », c’est la 3eme plateforme en Midi-Pyrénées. Les voisins albigeois ne disposent pas d’un tel atout. Ils l’envient à juste titre.
En moins de 3 heures (enregistrement, vol, taxi ou navette), il est possible de passer d’un bureau ruthénois à une salle de réunion parisienne. C’est une vraie chance
Rodez-Baraqueville : en route pour Toulouse.
Cœur économique de la Région, Toulouse est aux portes de l’Aveyron. L’aménagement de la RN 88 entre Rodez et Carmaux, l’A 68 reliant Albi à Toulouse, réduisent les temps de trajet. 2 h 13 sont tout de même nécessaires. C’est encore beaucoup trop. Un aller-retour dans la journée reste lourd. Mais ce n’est pas impossible et la majorité du trajet se fait sur autoroute.
Rodez sur les rails vers Toulouse.
Envie d’optimiser son temps. Soucis d’économie. Une option possible : le TER. 6 trains par jours. 5 trains supplémentaires sur certaines périodes. La ligne « Rodez-Albi-Toulouse » ce sont 11 dessertes hebdomadaires. Le Conseil Régional, avec sa formule « TicketMouv’ », permet de se rendre à un rendez-vous toulousain pour moins de 20 euros. Les retards sont fréquents. La modernisation de la ligne devrait  (avec un doublement des voies permettant des croisements de trains)  améliorer les choses. La mise en service de la dernière génération de TER permet de travailler (prises électriques, tablettes pour écrire).

Route. Train. Avion. Axe « Rodez-Baraqueville » ou « Séverac-Millau ». Implanter une entreprise, ce n’est pas seulement choisir une position géographique. C’est aussi retenir un environnement porteur. Le principal élément concerne l’immobilier. Prix des loyers. Coût du « m2 ». Sur ce plan, l’Aveyron a de vrais atouts.

L’Aveyron : le pays ou l’immobilier est accueillant.
Industrie ou service. Local commercial ou entrepôt. Le nerf de la guerre économique est le « m2 ». Pour fabriquer, concevoir, expédier, recevoir les clients, une entreprise doit disposer de murs. Inabordables à Paris, très onéreux à Toulouse, les biens immobiliers sont bons marchés en Aveyron.
La loi du marché est partout pareille. La demande fait flamber les prix. Les principales entreprises se concentrent sur le Grand Rodez. Les prix de vente et les loyers sont les plus élevés dans la préfecture du département. Néanmoins, les tarifs restent attractifs. Évidemment, ceux-ci varient en fonction de l’emplacement. A Toulouse, la valeur locative d’un local commercial se situe entre 500 et 2000 euros (chiffres CCI). A Rodez, dans l’hypercentre, on peut louer un bien de 130 m2 pour 750 euros.
Après le travail, la maison. Impossible de vivre au milieu des ordinateurs et des machines-outils. Le chef d’entreprise « néo-aveyronnais » doit se loger.
Pour les amateurs de vieilles pierres, les maisons aveyronnaises traditionnelles sont accessibles. Pour moins de 100 000 euros, des maisons de village sont à vendre. Une association, située à La Loubière aide et conseille les amateurs de rénovation. (Association des Maisons Paysannes, Orthelès, 12 740 La Loubière).
Comment concilier toit en lauzes et architecture moderne ? C’est facile. Il suffit de s’adresser à un des nombreux constructeurs du département. C’est une vraie spécialité locale. L’alliage de matériaux traditionnels et de lignes contemporaines est devenu une marque de fabrique pour des enseignes faciles à prospecter.
L’entreprise est dans ses murs. La famille a un toit sur la tête. Place maintenant au quotidien.
Le « patron » de la PME ou de la TPI, nouveau venu dans l’Aveyron, pourra cultiver son carnet d’adresse au golf du « Grand Rodez ». Il pourra aussi accompagner ses enfants au centre équestre de « Combelles ». Des enfants qui, d’ailleurs, seront probablement bacheliers. L’Aveyron est un des départements français avec les meilleurs résultats au baccalauréat.
En raison de ses activités, il logera et travaillera plutôt vers Rodez ou Millau. Mais il pourra aussi faire du tourisme vert ou culturel dans le reste du département. Il pourra assister, en août prochain, au « Festival des Bastides » dans l’une des 6 bastides (Rieupeyroux, Najac, Sauveterre de Rouergue, Villeneuve d’Aveyron, Villefranche de Rouergue) participant à l’événement.

Dans l’Aveyron, on peut venir pour implanter une entreprise dédiée aux TIC. On peut poser ses valises pour lancer un commerce ou des services. Mais il y a une vie aveyronnaise au-delà du Chiffre d’Affaires.

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