La saison est parfaite pour exterminer les femelles du frelon asiatique avant qu'elles construisent leurs nids. En Aveyron, les piéges mis en place par les apiculteurs ont aussi permis de constater la recrusdescence du prédateur.
Les températures printanières font sortir les abeilles, mais aussi leurs redoutables prédateurs, les frelons asiatiques. Présents en France depuis 2004, ils ont envahi tout le territoire, et colonisent l'Aveyron depuis 2010. La saison est propice pour piéger ces insectes, en ce moment, ce sont les femelles qui volent et qui cherchent leur nourriture afin de reconstituer les essaims.
Chacune est une "fondatrice" : une future reine susceptible de reconstituer un essaim. Les tuer, c'est éviter des colonies supplémentaires.
Des piéges simples et efficaces
Le syndicat l'Abeille de l'Aveyron a entrepris la capture de ces femelles pour éviter la prolifération de l'espéce. Elles sont en quête de sucre. Il suffit d'une bouteille, d'un mélange de vin de biére et de sirop pour les attirer dans un piége simple mais efficace. Placés au pied des ruches, ces piéges ont permis de tuer de nombreuses reines, et de constater en même temps l'augmentation de la population des frelons Asiatiques."En 15 jours, sur un seul piége, j'ai attrapé 30 frelons asiatiques, alors que d'habitude j'en attrapais 4 ou 5 dans la saison", déclare un apiculteur inquiet.
La prolifération du frelon dans le département se confirme. En 2015, 317 nids déclarés ont été recensés par "l'Abeille de l'Aveyron", 650 en 2016.
Un véritable problème sanitaire
Aujourd'hui la lutte contre l'envahisseur est un véritable probléme sanitaire.Pour les apiculteurs, directement concernés, tout le monde doit s'en préoccuper. Les collectivités aussi en ont pris conscience.
Un millier d'apiculteurs, dont quelques dizaines de professionnels travaillent en Aveyron. Leur syndicat recense, conseille, et organise chaque année, au printemps, la lutte contre les frelons asiatiques. Pour eux, il est impossible aujourd'hui d'éradiquer l'espéce, mais faire diminuer sa population reste tout à fait possible.
Le reportage de Floréal Torralba et Dominique Cantrelle