Le député du Lot, secrétaire général et numéro 3 de LR, Aurélien Pradié, a fait savoir dimanche soir qu'il serait tête de liste de son parti en Occitanie lors des prochaines élections régionales.
Il dit "avoir mûrement réfléchi". Le jeune député lotois de 35 ans juge venu "le moment de dire qu'une droite courageuse et populaire tient le drapeau".
"Je sais que la bataille sera difficile mais je ne suis pas un capitaine de temps calme", affirme dans une interview à la Dépêche du Midi ce jeune dirigeant connu pour ne pas avoir la langue dans sa poche et ne pas hésiter à prendre des positions iconoclastes.
"Si moi je reste planqué, alors oui, progressivement, les électeurs qui ont envie de rompre avec la gestion socialiste de la Région finiront par se jeter dans les bras des uns ou des autres", précise-t-il.
Se disant "fier d'être un député de droite sur une terre de gauche", ce représentant de l'aile sociale sur laquelle compte la droite pour regagner des électeurs affirme que "le RN n'apportera aucune solution à la Région, seulement l'agitation".
Alors que plusieurs sondages donnent gagnante la présidente sortante Carole Delga (PS), c'est un ancien député LR, Jean-Paul Garraud, devenu eurodéputé RN en 2019, qui conduira la liste du Rassemblement national, donné deuxième dans certains sondages, dans l'espoir d'attirer des voix à droite.
Carole Delga "incarne un quart de siècle de gestion socialiste et elle n'a jamais laissé de place à d'autres que ceux qui font partie de son clan politique. Je veux rompre avec cette pratique", déclare Aurélien Pradié qui veut donc "tourner la page" et "attirer plus d'habitants" vers une Occitanie "plus innovante". "Nous devons dégager des moyens pour la sécurité, la santé, l'emploi", souligne-t-il encore.
Avant de conclure: "Je veux que notre région protège davantage les plus fragiles: ceux qui ont basculé dans la pauvreté, ceux qui vivent le handicap ou encore les femmes et les enfants vulnérables".