Aurélien Pradié, se regroupe avec 8 autres parlementaires à l'Assemblée. "Non inscrit", suite à son départ des Républicains, le député du Lot lance un club ouvert à plusieurs sensibilités mais avec un objectif - refonder la droite - et une méthode - le dépôt d'amendements commun.
La décision était une suprise. Il s'agissait surtout d'une véritable rupture, dans tous les sens du terme, dans le parcours politique d'Aurélien Pradié.Depuis l'âge de 19 ans, l'élu du Lot a toujours appartenu à un parti de droite, l'UMP puis Les Républicains (LR).
Mais depuis la dissolution et l'élection législative qui a suivi, Aurélien Pradié n'a plus de carte d'un parti. Il siège parmi les "non-inscrits" après son départ de LR. Cette situation n'aura duré que quelques mois. Aurélien ne rejoint pas un des 11 groupes parlementaires à l'Assemblée mais il se "regroupe" avec 8 autres députés.
Toujours "non inscrit" mais un nouveau club
Les 9 députés n'ont pas donné de nom à leur club. Leur groupe sur le réseau Whatsapp a été baptisé "Vigie Républicaine", c'est tout. Ce sont des affinités électives qui sont à l'orgine du "regroupement". Mais pas vraiment l'appartenance à un courant. Aurélien Pradié est "non inscrit". Mais ses camarades sont rattachés à des groupes parlementaires différents : Horizons, Liot, Droite Républicaine.
Ce que j’ai annoncé n’est pas un départ, c’est un commencement.
— Aurélien Pradié (@AurelienPradie) June 26, 2024
Si le parti Les Républicains tel que je l’ai connu n’existe plus, le gaullisme, lui, est plus vivant que jamais.
1/2 https://t.co/Kx3kVCeM1J
Un dénominateur commun réunit les membres de la "bande" : la droite sociale. Pour le député du Lot, le regroupement était naturel. " On a assez vite eu l’idée de créer un espace dans lequel on peut discuter sans la contrainte des enjeux tactiques des groupes parlementaires » souligne Aurélien Pradié.
Il existe des précédents. En 2002, Xavier Bertrand fonde, au sein de l'Assemblée, le "club de la boussole". Mais Aurélien Pradié et ses 8 autres camarades ne vont pas se contenter de parler et d'échanger. Ils ont un objectif politique et même idéologer : refonder la droite dans la perspective de 2027 et de la prochaine présidentielle.
Le nouveau club a un rôle opérationnel : participer au travail législatif.
Des amendements
Le député du Lot retrouve, après son départ des Républicains, une "maison" commune. Les fondations sont une proximité politique et amicale. On n'est pas dans le cadre d'un parti ou d'un groupe parlementaire. Néamoins, cela dépasse le schéma d'un simple lieu d'échange.
Des amendements peuvent être déposés et défendus en commun. D'ailleurs, Aurélien Pradié et ses collégues sont passés des paroles aux actes. Ils ont cosigné un texte à l'occasion d'une "niche parlementaire" (crénéau réservé à l'opposition) du Rassemblement National. Ordre du jour : la réforme des retraites.
Ce que j’ai annoncé n’est pas un départ, c’est un commencement.
— Aurélien Pradié (@AurelienPradie) June 26, 2024
Si le parti Les Républicains tel que je l’ai connu n’existe plus, le gaullisme, lui, est plus vivant que jamais.
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Pour le moment, 9 signatures figurent au bas du seul amendement déposé. Le club a vocation a grandir et s'agrandir. Pour le député du Lot, il s'agit d'une démarche "sans aucune ambition tactique ni personnelle".