Un homme de 65 avait proféré des menaces de mort à l'encontre du maire de Calvignac dans le Lot. Suite à une comparution immédiate, il a été condamné à 6 mois d'emprisonnement avec sursis et 200€ d'amende par le tribunal judiciaire de Cahors.
Le maire du petit village lotois de Calvignac n'était pas à l'audience, ce vendredi 6 mai après-midi, au tribunal de Cahors. Didier Burg a reçu à plusieurs reprises des outrages et des menaces de mort explicites de la part d'un sexagénaire de la commune. Son agresseur a été condamné.
L'homme de 65 ans condamné
L'association des maires et élus du Lot s'est portée partie civile. A plusieurs reprises, le maire de Calvignac Didier Burg a reçu des menaces de mort par téléphone. Pendant le mois d'avril, l'homme a multiplié les coups de fil à l'élu, l'injuriant et le menaçant de mort. "Je vais revenir et te frapper avec un marteau". "Je suis en prison mais toi, tu finiras au cimetière".
L'accusé est là, il reconnaît les faits. "Je m'excuse auprès de lui, je n'aurais pas dû m'emporter. Je suis assez impulsif et mes mots dépassent mes pensées." L'expertise psychologique n'a pas révélé d'anomalie mentale, mais une immaturité chronique.
Pour le procureur, ce n'est pas entendable : "ce monsieur dit toujours que ce n'est pas de sa faute mais celle de son impulsivité, de l'alcool et du maire. Il faut protéger les maires qui travaillent pour leur collectivité."
Il demande 12 mois d'emprisonnement dont 9 avec sursis, avec maintien en détention ainsi que deux fois 200€ d'amende. L'association des maires et élus demandait l'euro symbolique.
Finalement, le sexagénaire a écopé de 6 mois de prison avec sursis et 200€ d'amende. Un soulagement pour son avocat qui craignait que ce procès serve à faire un exemple de son client par rapport aux agressions des élus qui se multiplient.
Récidive
L'homme avait été condamné pour des faits de même nature en décembre dernier. Il avait interdiction de séjourner à Calvignac pendant 5 ans. Il n'a pas respecté cette interdiction mais le tribunal l'a relaxé sur ce fait car il était revenu dans la commune pour l'état des lieux de son appartement situé ... juste au dessus de la mairie.
À l'origine de sa rancœur pour le maire, une bagarre dans un bar. Il était en état d'ébriété. Le maire a alors voulu intervenir et il s'est fait agresser. L'homme lui reproche aussi une fête qu'il jugeait trop bruyante. Le village ne compte pourtant que 237 habitants.
Le condamné dit avoir "compris ce qu'était la prison en y allant". Il ressort du procès libre mais avec toujours l'obligation de ne plus revenir dans la commune lotoise. Cet homme qui vit actuellement grâce à l'allocation d'adulte handicapé bénéficie d'un sursis probatoire de 2 ans.