2 etarras impliqués dans une fusillade en Lozère condamnés à 13 et 15 ans de prison

Trois espagnols, membres de l'ETA, ont été condamnés jeudi à 15, 13 et 12 ans de prison par la cour d'assises spéciale de Paris. Deux d'entre eux étaient accusés d'avoir blessé par balle un gendarme, lors d'une course poursuite, à Sainte-Enimie en Lozère, en juin 2009,


Iurgui Garitagoitia Salegui, 32 ans, et Asier Borrero Toribio, 31 ans, étaient tous les deux accusés de tentative de meurtre, lors d'une fusillade pendant une course poursuite avec un véhicule de gendarmerie, le 9 juin 2009, près de Sainte-Enimie, en Lozère.

Le premier, le passager, est accusé d'avoir tiré par la fenêtre sur le véhicule qui les poursuivait, avec l'arme de poing du second, qui conduisait le véhicule qu'ils venaient de voler. Un des gendarmes avait été touché à l'avant-bras. La cour a retenu la tentative de meurtre et a condamné le premier à 15 ans, le second à 13 ans.

Itziar Plaza Fernandez, 32 ans, présentée comme "responsable des caches" et déjà condamnée à 12 ans de réclusion criminelle en mars 2013 dans une autre affaire, a été condamnée à 12 ans. La cour d'assises spéciale, composée uniquement de magistrats comme c'est possible en matière de terrorisme, a prononcé la confusion de ces deux peines.

Tous trois ont été également condamnés à une interdiction définitive du territoire français.

Ils avaient été arrêtés fortuitement le 4 juillet 2009 près de Pau, leur véhicule garé sur le parking d'un fast-food ayant été repéré par les forces de l'ordre comme pouvant servir à l'ETA. Des traces ADN et les empreintes des deux hommes avaient été retrouvées dans la voiture impliquée dans la fusillade et sur l'arme ayant tiré.

Dénonçant "l'intention homicide évidente" d'etarras sachant manier les armes et effectuant des "tirs précis, dans une zone parfaitement vitale", l'avocat général avait réclamé 15 ans pour les deux hommes et 10 ans pour la jeune femme, pas impliquée directement dans la tentative de meurtre mais en tant que "chef de leur petit groupe".
En défense, Me Olatz Talavera a estimé que les "faits objectifs" démontrés contre M. Salegui relevaient "tout au plus de violences volontaires", et accusé la justice d'avoir procédé à une "division artificielle des poursuites" concernant Mme Plaza Fernandez. Pour M. Toribio, qui n'a fait que conduire, Me Clara Rouget avait estimé que l'accusation de tentative de meurtre ne pouvait tenir.

L'ETA, tenue pour responsable d'au moins 829 morts en 40 ans, a annoncé le 20 octobre 2011 renoncer définitivement à la lutte armée, mais n'a pas rendu ses armes et refuse de se dissoudre, comme l'exigent les gouvernements espagnol et français.
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