Ce jeudi matin a probablement été la matinée la plus froide de la saison hivernale, notamment en Lozère, avec des températures relevées par Météo France de -15°c à -9°c. Vendredi, une toute petite hausse est prévue.
Il faisait ce matin, sous abri, -15°C au Mont-Lozère, -13°C à Nasbinals, -12°C en Margeride, -10°C à Langogne et -9°C à Florac, selon les relevés de Météo France à Montpellier.
Ce qui sur le terrain donnait, avec le vent, des températures ressenties allant de -18°C à -10°C.
Vendredi, Météo France prévoit une hausse de 1 à 2 degrés.
Attention aux personnes âgées et aux cardiaques
Il est important de bien se protéger du grand froid, en particulier les personnes âgées ou cardiaques, rappellent les autorités sanitaires à la veille d'une baisse généralisée des températures, mettant également en garde contre les risques d'intoxication au monoxyde de carbone dus aux appareils de chauffage.
Météo France prévoit pour les jours à venir la première grande vague de froid de l'hiver, qui va toucher une bonne partie de la France, tout particulièrement jeudi, où les températures "ressenties" pourront aller de -10° à -18°C , souligne la Direction générale de la santé (DGS, ministère de la Santé) mercredi dans un communiqué.
Quelques départements seront même en situation de "froid extrême" avec des températures ressenties inférieures à -18°C par exemple à Saint-Flour, Langogne, Pontarlier, Gap et Chamonix, note la DGS.
Paris doit aussi connaître mercredi soir sa nuit la plus froide depuis le début de l'hiver, avec moins 5°C ou moins 6°C, selon Météo France. Les 12 et 13 décembre, la capitale avait vu le mercure jusqu'à moins 3°C.
Le grand froid, le vent glacé, la neige peuvent être dommageables pour la santé (gelures, hypothermies, déclenchement de crises d'asthme et d'angines de poitrine, développement d'infections broncho-pulmonaires.) et leurs effets insidieux peuvent passer inaperçus.
Il faut donc s'habiller chaudement et se couvrir la tête, partie du corps par laquelle peut se produire jusqu'à 30% de déperdition de la chaleur corporelle, mais aussi le nez et la bouche pour respirer moins d'air froid.
Par grand froid, il est également conseillé de "limiter les efforts physiques même lorsqu'on est en bonne santé", car le froid demande déjà des efforts supplémentaires à notre corps, et notamment à notre coeur qui bat plus vite pour lutter contre le refroidissement.
Le froid menace tout particulièrement les personnes vulnérables : les sans-abri (appelez le 115 si une personne est en difficulté dans la rue), les nourrissons (leur capacité d'adaptation aux changements de température n'est pas encore assez performante), et les personnes âgées (leur perception du froid est atténuée et la diminution de leur masse musculaire les fragilise), ajoute la DGS.
Elle recommande d'être très vigilant pour les nourrissons et les enfants : "évitez de placer votre nourrisson dans un porte-bébé, susceptible de comprimer ses membres inférieurs et d'entraîner des gelures." Il est préférable de transporter l'enfant dans les bras, un landau ou une poussette afin qu'il puisse bouger régulièrement pour se réchauffer, indique-t-elle.
Le risque accru d'intoxication par le monoxyde de carbone, première cause de mortalité par toxique en France, est une conséquence indirecte du froid, rappelle-t-elle également.
Il convient donc de s'assurer du bon fonctionnement des ventilations et des appareils de chauffage, bien entretenus, avant de les utiliser.
Ne faites pas surchauffer les poêles à bois ni les chauffages d'appoint en raison des risques d'incendie et d'intoxication au monoxyde de carbone. Les chauffages d'appoint fonctionnant avec des combustibles (ex : kérosène) ou de camping sont à proscrire pour les mêmes raisons.
De surcroît, les groupes électrogènes doivent être "impérativement" installés l'extérieur des bâtiments, "jamais" à l'intérieur.
Pour en savoir plus : www.sante.gouv.fr : dossier " froid "