La fièvre catarrhale ovine poursuit sa propagation dans le centre de la France, avec 128 cas confirmés en trois mois, dont un seul en Languedoc-Roussillon, en Lozère. Le gouvernement a lancé un appel d'offres pour la fourniture de plusieurs millions de doses de vaccins.
"Au 10 décembre, ce sont au total 128 cas de fièvre catarrhale ovine qui ont été détectés dans le centre de la France", indiquait vendredi le ministère de l'Agriculture sur son site internet. Un précédent bilan établi mi-novembre faisait état de 90 foyers confirmés.
Parmi les 14 départements touchés, le Puy-de-Dôme (49 cas) et l'Allier (37 cas) concentrent plus des deux tiers des élevages infectés. Les autres foyers sont situés dans la Creuse (8), le Cantal, la Loire, la Nièvre (6 chacun), le Cher (4), la Haute-Loire, la Saône-et-Loire (3 chacun), l'Aveyron (2), la Corrèze, l'Indre, le Loiret et la Lozère (1 chacun).
Mouvements de bétail limités
Les zones dites "réglementées", où les mouvements de bétail sont limités, couvrent désormais 44 départements métropolitains, dont la totalité des régions Auvergne, Bourgogne, Centre et Limousin. Après la découverte d'un premier cas dans l'Allier début septembre, le gouvernement avait rapidement acheté un stock de 2,2 millions de vaccins anti-FCO au laboratoire français Merial (filiale de Sanofi), afin d'immuniser un demi-million de bovins, ovins et caprins destinés à l'exportation (deux doses à trois semaines d'intervalle étant nécessaires).
Plus de 10 millions de bêtes à vacciner avant le printemps
En prévision du retour des bêtes dans les prés au printemps prochain, le ministère de l'Agriculture a lancé début décembre un appel d'offres pour la fourniture de doses supplémentaires, estimant avoir besoin de vacciner 8 millions de bovins et
2,5 millions d'ovins. Les industriels auront jusqu'au 11 janvier pour y répondre, l'objectif étant que les doses soient disponibles "le plus rapidement possible", a affirmé le ministère à l'AFP.