Depuis 1990, la réserve de Sainte-Eulalie-en-Margeride, en Lozère, fait partie d'un réseau continental de préservation des bisons d'Europe, espèce préhistorique dont il ne reste que 3000 individus. Pour les faire se reproduire, 3 jeunes bisons ont quitté la Lozère ce 2 mai pour les Alpes-Maritimes.
Ce 2 mai, les soigneurs de la réserve de Sainte-Eulalie-en-Margeride, en Lozère, effectuent une opération délicate : 3 jeunes bisons de 2 ans quittent leur lieu de naissance pour être échangés avec une autre réserve, celle des Monts d'Azur, dans les Alpes-Maritimes. Objectif : éviter la consanguinité qui guette les derniers bisons d'Europe. L'espèce est protégée, il faut donc préserver les bisons à naître de toute malformation ou risque de stérilité.
Le bison d'Europe, une espèce préhistorique
La réserve des bisons de Sainte-Eulalie-en-Margeride fait partie d'un réseau continental de lieux de préservation de cette espèce préhistorique. Créée en 1990 avec des bisons d'Europe en provenance de Pologne, où subsistaient à l'époque les derniers individus de l'espèce, elle compte aujourd'hui une quarantaine de bêtes qui s'y reproduisent, mais dont la filiation est la même. L'heure est donc aujourd'hui à la lutte contre cette consanguinité.
En Lozère, le bison d'Europe s'est vite acclimaté au temps froid et rude, et se régale des épicéas et des mélèzes de la réserve. Car contrairement à son cousin d'Amérique, qui préfère les plaines, le bison d'Europe s'épanouit dans les sous-bois. On en recense aujourd'hui plus de 3000 têtes en Europe. Découvrez les enjeux de cette opération d'échange dans le reportage de notre équipe en Lozère : Ophélie Le Piver et Yannick Le Teurnier.