Hafizullah Safi, 22 ans, assigné à résidence à Marvejols, en Lozère, a été arrêté lors d’un pointage obligatoire à la gendarmerie, et emmené au centre de rétention de Lyon. Il devrait être expulsé vers la Norvège, puis sans doute vers l'Afghanistan, pays qu'il a fui après l'assassinat de son père.
En 2015, Hafizullah Safi a fui l’Afghanistan après l'assassinat de son père par les talibans.
Arrivé dans l'Union Européenne, il a déposé une 1ère demande d'asile en Norvège.
Mais elle a été rejetée, la Norvège ne considère pas l'Afghanistan comme un pays dangereux pour ses ressortissants.
Terrorisé à l'idée d'être expulsé vers son pays d'origine, par la Norvège qui a déjà expulsé 577 Afghans, Hafizullah Safi est venu en février 2016, demander la protection de la France qui, elle, ne considère pas l’Afghanistan comme un pays sûr.
Depuis, le jeune homme, logé au centre d'accueil et d'orientation de Marvejols, est accompagné par RESF 48, le réseau éducation sans frontière, dans ses démarches.
RESF 48 se mobilise pour que son dossier soit traité en France.
Il était assigné à résidence à Marvejols et c'est lors d'un pointage obligatoire à la gendarmerie qu'il a été arrêté, envoyé dans un centre de rétention à Lyon. D'où il devrait être expulsé vers la Norvège.
La préfecture de Lozère a expliqué que c'était la procédure et qu'il n'y avait pas de possiblilité d'y déroger. C'est le pays de la 1ère demande d'asile qui doit instruire la demande et prend une décision applicable dans le reste de l'Union Européenne (procédure de Dublin).
Pour RESF 48, renvoyer Hafizullah Safi vers la Norvège, c'est le renvoyer dans son pays où sa vie est menacée.
La machine à expulser s’est mise en branle, et le pire peut aussi arriver. Si M. Safi était expulsé, ce serait la première fois depuis longtemps qu’un demandeur d’asile vivant en Lozère serait renvoyé. D’autres pourraient suivre, très vite…