Ce mardi 28 novembre 2023, le tribunal correctionnel de Mende en Lozère a condamné un homme de 27 ans à quatre ans de prison, dont deux ferme, pour avoir tiré sur des sapeurs pompiers volontaires qui intervenaient à son domicile. L'avocat des victimes se dit satisfait de la décision.
Dans la nuit du 29 au 30 juillet 2023, quatre sapeurs-pompiers, trois femmes et un homme, âgés de 18 à 59 ans, ont reçu des tirs à Blavignac en Lozère, alors qu'ils intervenaient au domicile d'un homme de 27 ans qui les avait appelés pour une crise de tachycardie.
Ce mardi 28 novembre 2023, le tribunal de Mende a condamné le prévenu à quatre ans de prison dont deux ferme.
Poursuivi pour quatre infractions
Après deux renvois, le 2 août et le 9 novembre, le tribunal correctionnel de Mende s'est finalement penché sur le dossier cet accusé. L'homme âgé de 27 ans était poursuivi pour quatre infractions dont blessures volontaires ainsi que deux circonstances aggravantes : usage d'armes et alcool.
En plus de cette agression, il a également comparu pour port sans motif légitime d'arme à feu de catégorie D, port sans motif légitime d'une arme blanche ou incapacitante de catégorie D, modification de l'état des lieux d'un crime ou d'un délit pour faire obstacle à la vérité.
"Personne n'est à l’abri lors d'interventions à domicile"
"Sur le plan pénal, ils ont été satisfaits de la décision. Ils ont été écoutés et reconnus victimes", souligne l'avocat des pompiers, Philippe Pouget, au lendemain de la décision du tribunal de Mende. "La peine peut paraître sévère, mais elle ne me semble pas démesurée", ajoute-t-il.
Pour ce qui concerne l'avenir des victimes, Philippe Pouget n'est pas inquiet. "Ce sont des pompiers, la résilience ils la pratiquent depuis longtemps. Je ne leur souhaite pas d'oublier, car ils n'oublieront pas, mais de passer le cap, qu'ils reprennent et poursuivent leur activité de pompiers volontaires". Les quatre victimes ont reçu du soutien du Sdis grâce à des soins psychologiques.
Il conclut : "Cette affaire a provoqué une prise de conscience. Personne n'est à l’abri lors d'interventions à domicile".