Les producteurs de lait n'arrivent plus à vendre leur matière première à un prix rentable. Et c’est encore plus compliqué pour les exploitations de montagne, comme celles de Lozère. Car les agriculteurs doivent faire face à des conditions de travail plus complexes qu’en plaine.
Le Salon international de l’agriculture se déroule à Paris jusqu'au 6 mars. Un salon qui se tient dans une atmosphère de crise pour les éleveurs français. En cause, les prix, notamment ceux de la viande et du lait, toujours plus bas.
Depuis le Salon de l'agriculture à Paris, réaction de Dominique Barrau, président de l'association des producteurs de lait de montagne et Secrétaire adjoint de la FNSEA.

Dominique Barrau - Président de l'association des producteurs de lait de montagne.
Secrétaire adjoint FNSEA.
•
©F3 LR
La vie difficile des exploitations laitières de montagne, exemple à Allenc en Lozère
1.000 litres de lait. C’est ce que vont produire les 80 vaches de Vincent pour la traite matinale. Une production relativement modeste, due aux difficiles conditions d’élevage, à plus de 1.000 mètres d’altitude.
Et pourtant, ce lait de montagne n'est vendu que 29 centimes le litre. Le tarif est le même pour tout le monde, plaine ou montagne.
Toutefois, les producteurs de montagne peuvent bénéficier des aides PAC, dites, ICHN, Indemnité compensatoire de handicap naturel. Elles sont destinées justement à réduire les disparités entre les différents systèmes de production.
Allenc (Lozère) - la traite des vaches laitières de montagne à l'étable - février 2016.
•
© F3 LR
Vincent a intégré l’exploitation familiale en 2014, avec une certitude : pour être viable avec 4 personnes, les deux frères et les parents, l‘exploitation laitière devait se diversifier.
Vincent a donc investi 120.000 euros dans tout le matériel nécessaire à la fabrication de yaourts sur l’exploitation. Une valorisation en circuit court qui occupe un poste à temps plein, mais qui reste très intéressante.
En fabriquant ses yaourts, l’éleveur valorise son lait à 1 euro le litre, soit plus de trois fois le prix du marché. Une transformation qui n’est certes pas adaptée à toutes les exploitations, mais qui a permis à cette famille d’affronter plus sereinement la crise des prix du lait.

Reportage F3 LR : A.Grellier et Y Le.Teurnier
•
©F3 LR