Transporter les arbres abattus en forêt grâce à des chevaux : une technique ancestrale, mais pas désuète pour autant. Parmi ses avantages, un environnement mieux préservé qu'avec des tracteurs. Reportage à Javols, en Lozère, où des élèves de bac pro forêt ont été initiés.
En forêt, une fois l’arbre coupé, vient le moment du débardage, cette opération consistant à transporter l’arbre abattu vers le lieu de dépôt.
A Javols en Lozère, une méthode ancestrale est toujours utilisée : celle du débardage à cheval. Moins rapide qu’avec un tracteur certes, mais plus respectueuse de l’environnement, comme l’explique Valériane Médecin, formatrice forêt à l’Ecole forestière :
Le poids du cheval n’est pas le même que celui d’une machine, donc on n’a pas le même impact au niveau du sol. Au niveau de la protection des arbres qu’on laisse sur pied également, avec un cheval on peut se débrouiller pour éviter de trop frotter et taper ces arbres.
Mais les élèves du bac pro forêt de Javols, qui ont eu droit à une initiation, peuvent en témoigner : le débardage à cheval n’est pas une mince affaire.
"Avec une machine, il y a juste à actionner les boutons puis diriger. Tandis que là il faut vraiment être proche de l’animal", souligne Nathanaël Brotons, élève en première année.
Patrice Lassailly, formateur débardeur, confirme :
C’est difficile de maîtriser les chevaux, on est à une époque où les gens n’ont plus l’habitude de vivre au quotidien avec des animaux aussi gros, donc il faut déjà dépasser la peur.
Autre difficulté : réussir à prendre les bons itinéraires, pour ne pas coincer le bois. Car les arbres qu’il faut traîner font tout de même jusqu’à 13 mètres de long.
Le reportage d'Ophélie Le Piver et Yannick Le Teurnier :