En ce moment à Paris, à l'Élysée, Emmanuel Macron reçoit l'association des maires de France. Ce Congrès permet aux élus de faire part de leurs doléances : baisse des dotations, suppression de la taxe d'habitation. En Lozère, une quinzaine de maires y sont allés, pas celui de Nasbinals.
Bernard Bastide a un quotidien chargé. Quand il n'est pas restaurateur, il devient le maire d'une commune de plus de 500 habitants. Avec toutes les responsabilités que ce poste comporte.
Moins 40 000 euros en trois ans
Car depuis quelques années, le maire fait face à une baisse des dotations de l'État destinées au fonctionnement de la commune. 40 000 euros en 3 ans. Cette diminution, la municipalité essaie de la pallier tant bien que mal.
"On se refuse à aller sur l'impôt pour relever le challenge que l'État nous a imposé finalement, sans regarder les investissements en cours, les budgets en cours, et en disant hop manu militari on vous enlève des sous.
Il y a des populations, des villes peut-être qui de suite reconstituent parce qu'ils ont de nouveaux arrivants donc une fiscalité supplémentaire, mais pas nous."
Attirer de nouveaux habitants : c'est l'objectif de Bernard Bastide, maire depuis 10 ans.
Pour cela, il compte faire construire une salle de sport. Il veille aussi à la rénovation du village.
L'appel au secours d'un maire du rural à l'Etat
"Même les gens du pays ont envie de voir rénover devant chez eux, c'est fait pour eux, ils ont envie de voir que ça s'écroule pas donc il faut penser à eux. Et donc les nouveaux aussi qui arrivent ils se disent "tiens Nasbinals est un village entretenu" c'est bien éclairé…"
Pour faire face à la ruralité, le maire en appelle à l'État. Il ne baisse pas les bras face aux difficultés : d'ailleurs, il se représentera certainement en 2020.