La présence inhabituelle d'un loup de lignée balte en Margeride a été attestée par l'Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage, qui estime faible "la probabilité d'une arrivée naturelle", alors que la population de loups en France est essentiellement de lignée italo-alpine.
L'information est officielle, puisqu'elle émane de l'Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS): la présence inhabituelle d'un loup de lignée balte a été authentifiée en Lozère. Plus précisément, le prédateur a été détecté dans le secteur de la Margeride. Or, d'ordinaire, ce sont des loups de lignée italo-alpine qui peuplent le territoire français.
L'animal ne serait pas arrivé naturellement sur le territoire
Les échantillons de poils et d'urine recueillis sur place lors du suivi hivernal annuel laissent pourtant peu de doute, même si des analyses complémentaires sont en cours. Pour l'ONCFS, "la probabilité d'une arrivée naturelle de cet animal sur le territoire lozérien" est "faible". L'Office enquête donc pour "en identifier la provenance". En parallèle, elle mène une expertise technique et juridique pour "arrêter les modalités de retrait du milieu naturel" de ce loup.
Pour certains éleveurs, il pourrait s'agir d'un loup échappé du parc animalier du Gévaudan en 2016, suite à un acte de malveillance.
Le Larzac et la Margeride zones de présence permanente
Dans son rapport de suivi annuel publié en début de semaine, l'ONCFS avait estimé la population de loups à près de 430 individus en France, en forte croissance annuelle, de 20%. Il avait classé le Larzac et la Margeride parmi les 13 nouvelles zones de présence permanente, sans que la présence de meutes ait été observée (seuls des loups solitaires l'ont été lors de la campagne de suivi annuel).
La présence inhabituelle d'un loup de lignée balte en Margeride a été attestée par l'Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage, qui estime faible "la probabilité d'une arrivée naturelle", alors que la population de loups en France est essentiellement de lignée italo-alpine.
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Des éleveurs très inquiets
Un comptage contesté par la Coordination Rurale, qui l'estime "forcément sous-estimé puisque les attaques sur le front de colonisation sont totalement occultées". Le syndicat agricole demande également la révision du plan loup "dans sa totalité au risque de voir le loup devenir totalement incontrôlable et par suite, provoquer de plus en plus de dégâts". De leur côté, des éleveurs et des élus locaux viennent de se constituer en Fédération Nationale de Défense du Pastoralisme, affirmant que la cohabitation est impossible avec le prédateur de leurs troupeaux.