C'est un phénomène météo qui n'est pas rare mais qui se produit subitement et souvent ne dure que quelques dizaines de secondes, donc difficile à photographier. D'où l'intérêt de cette photo d'un magnifique dust devil prise sur les hauteurs de Mende ce 12 juillet.
Léger, aérien, avec un cône très fin montant vers des nuages de beau temps, ce tourbillon de poussière avec un bel enroulement à la base est un modèle du genre.
Il a été photographié dans l'après-midi du 12 juillet 2022 en Lozère, sur le plateau du Causse de Mende à 1.000 mètres d'altitude par Sébastien Gilles pour Météo Languedoc.
Un "dust devil" ou diable de poussière
Un tourbillon de poussière, comme celui-ci, ou de sable, se forme par beau temps, lorsque de l'air sec et instable entre en rotation et soulève la poussière ou le sable du sol.
Les tourbillons de poussières sont appelés willy-willies en Australie, d'après un mot aborigène et dust devils aux États-Unis où ils sont très fréquents. Parfois, en France, on traduit ce phénomène météo par «diables de poussière», en référence au diablotin en boîte, ces jouets d'où une figurine surgit d'une boîte grâce à un ressort.
Certains parlent aussi de vortex.
Un sol sec et très chaud
Pour se produire, le dust devil a besoin d'un sol très sec et très chaud, en plus d'une insolation importante. Ce qui est le cas à Mende, en ce moment, avec plus de 35°C à l'ombre en journée. Il faut aussi peu de vent.
Ces tourbillons ont un diamètre allant de quelques centimètres à plus de 10 mètres, pour une extension verticale variant de quelques mètres à plus d'un kilomètre et ils ne peuvent engendrer des vents que de quelques dizaines de kilomètres par heure tout au plus.
La grande majorité des tourbillons de poussière ne représentent pas de véritable danger mais peuvent être assez puissants pour soulever des objets ou débris naturels légers comme de petites branches d'arbre, des feuilles ou encore des installations légères et sommaires comme des toiles de tentes.