Abderrahim El-Jabri, qui a obtenu il y a une semaine l'annulation d'une peine de 20 ans de réclusion pour un meurtre commis en 97 à Lunel, ne serait pas expulsé du territoire comme le redoutent ses avocats et l'intéressé.
Si cette mesure d'interdiction du territoire français de 1994 prononcée par l'autorité judiciaire n'a en effet pas été annulée par la justice, la préfecture du Nord a indiqué mercredi soir à l'AFP qu'"aucune mesure d'éloignement n'a été envisagée par le préfet".
M. El-Jabri "bénéficie d'une autorisation provisoire de séjour lui permettant d'être en situation régulière en attendant le procès en révision", a insisté la
préfecture.
De nationalité marocaine, vivant aujourd'hui dans le nord de la France, Abderrahim El-Jabri était en liberté conditionnelle avant l'annulation de sa condamnation pour le meurtre en 1997 d'un jeune homme à Lunel, dans l'Hérault, après plus de 14 ans de prison. La disposition faisait qu'il ne pouvait être expulsé.
A la suite de l'annulation annoncée le 15 mai par la Cour de révision, la préfecture du Nord aurait menacé désormais d'appliquer une interdiction du territoire prononcée contre M. El-Jabri en 1994 dans une affaire de stupéfiants, selon son avocat.
"Je ne sais pas, je suis exténué", a déclaré Abderrahim El-Jabri. "Je n'ai pas de haine, mais j'ai l'impression qu'on ne veut pas que j'assiste à mon procès".
M. El-Jabri, 47 ans, doit comparaître avant la fin de l'année devant la cour d'assises du Gard "pour être blanchi définitivement", toujours selon son avocat montpellierain, Luc Abratkiewicz.