Le ministre de l'économie Emmanuel Macron est monté dans une barque de pêcheurs d'anguilles à Lunel dans l'Hérault cet après-midi. Etape sur l'étang après son passage au congrès de l'association des maires petites villes à la Grande-Motte.
Le ministre n'a pas enfilé la salopette que lui tendait un pêcheur d'anguilles cet après-midi sur les bords de l'étang de l'Or mais il a tombé le veston pour monter dans la barque et assister au relevé des filets.
Il a même touché du bout des doigts une anguille sur l'étang de l'Or. Le député socialiste de Lunel lui servait de guide.
Il s'agissait de montrer que pendant que "certains bloquent l'économie la majorité des Français continuent à travailler". Comme le matin même lors de sa visite au congrès de l'association des maires des petites villes de France.
Le reportage de L.Beaumel, E. Jubineau, F. Jobard et B.Pansiot-Villon.
Au gouvernail d'une barque avec des pêcheurs de l'étang de l'Or, il a assuré en réponse à une question qu'il ne fallait y voir aucune "métaphore" d'un éventuel désir de tenir un jour la barre du pays.
Changer l'image de Lunel
Le ministre de l'Économie Emmanuel Macron est allé, en fin de journée, à la rencontre de jeunes élèves d'une école du numérique de Lunel (Hérault) afin de "montrer un autre visage" d'une ville qui a perdu au moins huit de ses jeunes en Syrie.
"Je voulais venir dans cette belle ville", a-t-il déclaré à la presse après avoir dialogué avec les 18 étudiants de cette "école du numérique", située dans le centre ancien, "parce que d'abord on a souvent parlé de Lunel en termes inquiétants, comme un des exemples d'une ville qui a souffert de ce phénomène du jihad et d'une radicalisation".
Le ministre de l'Économie, de l'industrie et du numérique a donc souhaité "montrer un autre visage de la ville, le visage d'une jeunesse qui veut entreprendre".
"La plupart d'entre eux veulent créer leur propre entreprise, leur propre projet", s'est-il félicité. "Et je voulais en venant ici envoyer ce message dire d'abord que, à Lunel il y a de l'espoir, il y a de l'envie de faire, il y a de la volonté."
Le départ en 2014 d'une vingtaine de jeunes lunellois en Syrie, où au moins huit d'entre eux ont été tués, a engendré un traumatisme durable dans la ville.
"Partout en France", a assuré le ministre, "le numérique est un instrument de transformation, d'émancipation... de développement des territoires".