Julien Sanchez le maire FN de Beaucaire ne démontera sous aucun prétexte la crèche installée dans l'entrée de sa mairie. Aujourd'hui il a dû expliquer ce choix devant le tribunal administratif de Nîmes saisi en référé par la ligue des droits de l'homme. Au centre des débats: le principe de laïcité.
La ligue des droits de l'homme a déposé une requête en référé devant le tribunal administratif de Nîmes contre l'installation de cette crèche, symbole religieux placédans un lieu public. Julien Sanchez maire FN de Beaucaire dans le Gard considère lui qu'il s'agit d'une tradition provençale.
La décision du tribunal interviendra avant le jour de Noël.
Le reportage à Nîmes de Cécile Banasik et Eric Mangani
Julien Sanchez maire FN défend l'idée d'une crèche installée dans sa mairie. La ligue des droits de l'homme demande sa suppression.
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©France 3 Pays gardois
Interviews dans le reportage
Julien Sanchez maire FN de Beaucaire
Me Sophie Mazas Avocate de la Ligue des Droits de l'Homme
Me Sylvie Josserand avocate de la mairie de Beaucaire
L'avis du conseil d'état
Le Conseil d'État a estimé en novembre dernier que des crèches de Noël pouvaient être installées dans des bâtiments publics tels que des mairies, mais seulement sous certaines conditions.Dans une décision prudente, la plus haute autorité administrative a jugé que "dans les bâtiments publics, sièges d'une collectivité publique ou d'un service public, une crèche de Noël ne peut pas être installée, sauf si des circonstances particulières montrent que cette installation présente un caractère culturel, artistique ou festif". Une telle installation ne peut en aucun cas signifier "la reconnaissance d'un culte ou une préférence religieuse", a par ailleurs averti le Conseil d'État.
Pour l'avocate de Julien Sanchez, Me Sylvie Josserand "la crèche représente la nativité mais aussi les métiers, les paysages, toute cette vie d’autrefois."
A Béziers Robert Ménard avait réussi à conserver l'installation d'une crèche dans sa mairie.