Meurtre d'une joggeuse à Nîmes : la procureure confirme de nombreuses traces "d'arme blanche"

La joggeuse découverte décédée à Nîmes est porteuse de traces diverses "d'arme blanche" et "rien ne peut confirmer l'hypothèse d'une agression sexuelle", a affirmé vendredi la procureure de la République, Laure Beccuau.

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La victime, dont les vêtements étaient en désordre, est porteuse de traces diverses "d'arme blanche, entre autres", a précisé la magistrate au cours d'une conférence de presse à Nîmes. L'autopsie, prévue lundi mais qui a été avancée à vendredi et était toujours en cours, n'a pas permis d'écarter totalement la thèse d'une agression sexuelle, a ajouté Laure Beccuau.


Une femme de 33 ans a été tuée jeudi alors qu'elle faisait son jogging sur un chemin à Nîmes, un meurtre dont les armes pourraient bien être une lame de cutter et deux pierres retrouvées près du corps.
La femme a été découverte sans vie, les vêtements en désordre, selon la procureur de la République de Nîmes, Laure Beccuau. L'autopsie, pratiquée vendredi, a permis de déterminer qu'elle portait des traces diverses "d'arme blanche" et "rien ne peut confirmer l'hypothèse d'une agression sexuelle", a ajouté la magistrate, refusant de donner des précisions sur les causes du décès.

L'agression a eu lieu après 17h sur le chemin des Sangliers dans le secteur de Courbessac, un paisible quartier résidentiel de Nîmes, derrière le cimetière, au pied de la garrigue, à quelques centaines de mètres de l'école de police et du centre de rétention.

Son corps a été massacré avec notamment des coups sur le visage et sur le cou, alors que deux pierres ainsi qu'une lame de cutter trouvées à proximité et portant des traces de sang, selon RTL, pourraient bien être les armes du crime, a précisé une source proche du dossier. "Un cutter a été saisi parmi d'autres objets", a simplement commenté Mme Beccuau.
 


L'enquête a été confiée au SRPJ de Montpellier qui a entamé des investigations visant l'entourage familial, ainsi que le voisinage, avec étude de la téléphonie et de la vidéo. De nombreux prélèvements ont aussi été effectués.
Les policiers se sont également déjà penchés sur le fichier des délinquants sexuels, a-t-on appris auprès d'une source proche de l'enquête.

La disparition de cette femme, mère de trois enfants, deux filles et un garçon, de 3, 6 et 9 ans, avait été signalée par son compagnon. Ce dernier avait été alerté par l'école parce que sa compagne ne s'était pas présentée à la sortie des classes, a affirmé une source proche du dossier.
 


La victime retrouvée dans un quartier tranquille de Nîmes-Courbessac

Mère au foyer, cette femme, d'origine tunisienne, faisait régulièrement des joggings l'après-midi, notamment dans ce quartier où elle résidait. Elle était partie jeudi vers 17H00 pour une vingtaine de minutes.
Devant l'école où sont scolarisés les enfants de la victime, les mamans étaient bouleversées. "J'ai un sentiment de dégoût pour la personne qui a fait cela et une profonde tristesse car elle laisse trois enfants derrière elle", a dit Karine.
"C'était une personne adorable. Je ne peux rien dire d'autre. Que la police bosse pour trouver qui a fait cela", a renchéri une autre maman.
Tout le quartier était sous le choc. "On est vraiment choqués. On a même peur. Moi qui adore me promener dans la garrigue, j'ai peur. On ne peut plus sortir.
 


C'est un village familial. Mais il y a tellement de détraqués", a déploré Joëlle Bouchet, 65 ans, rencontrée sur le parvis de l'église.
"Cela surprend parce que c'est un quartier tranquille. Les gens en parlent et j'ai vendu tous les journaux (Midi-Libre, ndlr) à 11H00. Mais ce n'est pas non plus la grande peur", a tempéré Christine, la kiosquière.
Jeudi en début de soirée, un important dispositif avait été mis en place par les forces de l'ordre, avec notamment une équipe cynophile qui a permis de retrouver le corps de la victime peu après 22H00.
De nombreuses femmes ont déjà été tuées en France alors qu'elles faisaient du jogging. Les derniers cas remontent à 2011 avec en mars, Patricia Bouchon, 49 ans, tuée en Haute-Garonne, et en juin, Marie-Jeanne Meyer, 17 ans, découverte carbonisée à Tournon-sur-Rhône.

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