Face aux témoignages d’étudiants confinés, seuls et en détresse face à la crise sanitaire, des ruraux proposent bénévolement, via les réseaux sociaux, des parenthèses à la campagne. Le temps de prendre un bol d’air frais. Un woofing solidaire qui a déjà séduit 300 membres en Occitanie.
Le groupe “L’étudiant et le bol d’air Occitanie” n’a que 2 semaines sur Facebook mais c'est déjà un succès : 300 membres et une trentaine de séjours proposés.
Le principe est simple : pendant quelques jours, des ruraux (agriculteurs ou propriétaires de gîte par exemple) accueillent bénévolement des étudiants le temps d’un court séjour. “Ce sont des balades, des repas en famille, les étudiants peuvent participer à la ferme s’ils le souhaitent mais ce n’est pas le but, ce n’est pas du woofing”, explique Loïc Thirion, il est membre du collectif et administrateur du groupe Facebook.
L’idée, c’est vraiment que les étudiants soient accueillis et au fur et à mesure des activités se créent, des choses naissent entre les étudiants et les accueillants.
Un duo ruraux/étudiants pour être solidaires
L’idée est née dans le Doubs à l’initiative de Vincent Laubert. Emu par des articles racontant les difficultés des étudiants confinés, l’éleveur bovin a offert le gîte et le couvert à 3 jeunes, le temps d’un week-end. Il poste son message sur les réseaux sociaux et trouve rapidement preneur. Le concept est né.
Depuis, l’idée se développe partout en France via des groupes Facebook. Celui d’Occitanie est le deuxième plus actif en France. En deux semaines, 3 séjours ont déjà été réalisés, 5 autres sont programmés dans les jours à venir.
Parmi les séjours réalisés, celui d’Elvir, un étudiant qui a passé un week-end avec son ami à Cabestany, près de Perpignan. Ils ont pu visiter les alentours aux côtés d’Anne Le Gal. “Ce fut une super expérience car nous sommes tombés chez une dame vraiment très gentille”, nous raconte Elvir.
Nous avons beaucoup parlé et échangé à travers plein de sujets. C’était vraiment intéressant et nous n’aurions jamais pu nous le permettre sans la page de Bol d’Air.
Fort de ce succès, le collectif souhaite maintenant se constituer en association et ainsi faire perdurer leur action bien au-delà de la crise sanitaire.