Le gouvernement a annoncé ce mardi la mise en place d'un nouveau dispositif d'indemnisation pour les éleveurs en cas d'attaque de leurs troupeaux par un ours, un lynx ou un loup. Il s'agit d'un barème désormais unique quel que soit le prédateur. Cela concerne également les apiculteurs.
Le gouvernement a annoncé mardi la mise en place d'un nouveau dispositif unifié pour indemniser les éleveurs des pertes liées aux attaques de loups, d'ours et de lynx.
Ce nouveau dispositif comporte "un barème unique pour tous les dégâts quel que soit le prédateur", loup, ours ou lynx.
Ce barème sera fixé sur le plus élevé des trois anciens dispositifs d'indemnisation.
Des indemnisations conditionnées à des mesures de protection des troupeaux
Le système prévoit d'indemniser les pertes "directes" (les animaux tués lors de l'attaque), comme "indirectes" (pertes de poids des animaux, de lactation liée au stress), ainsi que les bêtes disparues.Ces indemnisations sont conditionnées à la mise en place de mesures de protection des troupeaux contre les prédateurs.
Dans les territoires où la prédation du loup ou de l'ours est constatée depuis deux ans au moins, les éleveurs devront avoir installé des moyens de protection (clôtures, chien de protection ou présence d'un berger) pour pouvoir être indemnisés au-delà de la troisième attaque sauf si le troupeau a été reconnu comme non-protégeable.
Avec ce nouveau dispositif, le gouvernement veut à la fois "assurer la viabilité des populations de grands carnivores" et soutenir les éleveurs.
Classés sur la liste rouge de l'Union internationale de la conservation de la nature (UICN), ces prédateurs sont menacés en France.
Ces mesures s'inscrivent dans le cadre du plan loup adopté début 2018 et de la feuille de route sur les ours, récemment présentée.