Pass sanitaire pour les adolescents de 12 à 17 ans : le sport amateur encore une fois malmené

Le pass sanitaire est obligatoire depuis ce jeudi 30 septembre 2021 pour les adolescents âgés de 12 ans et 2 mois à 17 ans. Les associations sportives comme l'ASPTT Toulouse trouve cette nouvelle règlementation absurde. Et en Lozère, milieu rural cela complique la vie associative.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

À compter de ce jeudi 30 septembre 2021, le pass sanitaire devient obligatoire pour les adolescents âgés de 12 ans et 2 mois à 17 ans. Les jeunes mineurs devront donc être munis du QR code attestant d'une vaccination complète pour se rendre au restaurant, au cinéma et pratiquer une activité sportive en club. 

Dès aujourd'hui, cette nouvelle règlementation ne permet plus aux enfants de 12 à 17 ans qui n'ont pas de pass sanitaire, l'accès aux installations sportives. Denis Broca, président général de l'ASPTT Toulouse est très agacé et trouve cela ridicule. "Mon sentiment personnel, je trouve que c'est une grosse connerie, empêcher des enfants de cet âge là de faire du sport et de les laisser chez eux, je trouve cela absolument ridicule". 

Un exemple, en athlétisme, je vais perdre quatre jeunes de 12 ans qui ont commencé à travailler début septembre. Ces jeunes qui sont motivés, on va les empêcher de faire du sport, ce n'est pas logique. En plus, l'athlétisme se pratique à l'extérieur, une piste d'athlétisme fait 400 mètres. Il y a de la place, pas comme à l'église où il faut un pass sanitaire pour rentrer. Désolé, mais on est un peu contrarié à ce sujet.

Denis Broca, président général ASPTT Toulouse

4 300 adhérents en 2019, moins de 3 000 adhérents en 2020

Dans ce club omnisports, où 33 activités sportives sont réunies, il y avait 4 300 adhérents en 2019. Le président de l'ASPTT admet avoir perdu un tiers de ses adhérents pendant la pandémie. Mais depuis le début du mois de septembre 2021, l'activité sportive a un peu repris selon les sports.

"On a certaines activités à l'extérieur ou les gens reviennent mais pour d'autres activités en salle par exemple, c'est plus difficile" a déclaré Denis Broca.

Le tennis par exemple, on n'a pas de nouveaux adhérents. Par contre, l'athlétisme, le football ou le cyclo qui sont des activités pratiquées à l'extérieur ça marche bien, le tennis de table aussi, on devrait se retrouver avec autant d'adhérents qu'en 2019.

Denis Broca, président général ASPTT Toulouse

 

Un niveau normal d'avant la pandémie était envisagé sur certains sports mais, selon Denis Broca, "il est encore tôt dans la saison pour faire un état des lieux et donner plus de chiffres sur les adhésions. Mais dans certaines disciplines, les gens reviennent ou appellent donc on a l'impression que ça repart".

Dans le département de la Lozère, le comité départemental du sport en milieu rural (CDSMR), présidé par Laurent Cabiron, estime que les inscriptions se font encore attendre. "Il y a certains licenciés qui ne veulent pas le pass sanitaire, ils ne veulent pas se faire vacciner donc on va perdre encore des jeunes joueurs, et même des anciens", souligne Laurent Cabiron.

Il y a notamment un frère et une sœur dans notre club de tennis de table qui ne veulent pas se faire vacciner, donc on ne peut plus les accepter. Malheureusement, on a déjà du mal a recruter et là ces jeunes, on va les perdre à nouveau. On n'avait pas besoin de ça. (le pass) C'est bien aussi car il faut être vacciné mais il y a un certain public qui est réticent à la vaccination.

Laurent Cabiron, président CDSMR Lozère

Comme pour l'ASPTT, le comité de Lozère a perdu plus d'un tiers de ses licenciés en deux ans. "C'est dommage parce que ces jeunes que l'on n'avait pas revus pendant deux ans à cause de la pandémie et bien, ils sont revenus en septembre mais on ne va pas pouvoir les accepter s'ils n'ont pas le pass sanitaire. Je ne vous cache pas que c'est une période compliquée", insiste Laurent Cabiron.

Un Mobil'Sport pour amener le sport en milieu rural

Malgré cette nouvelle restriction, les clubs associatifs se mobilisent toujours et essaient de trouver des solutions pour proposer du sport aux jeunes adolescents et autres personnes éloignés des centres-villes et grandes métropoles. "On appelle les directeurs et directrices d'établissements pour faire des formations de badminton et de tennis de table pour dynamiser un peu, et proposer quand même un peu de sport aux jeunes adolescents".

Nous sommes en train de créer un Mobil'Sport. C'est un camion qui transporte plusieurs activités à l'intérieur comme des cerceaux, des ballons. Et un professeur de sport va ainsi faire le tour de la Lozère pour amener le sport dans le milieu rural. Ça existe déjà dans les Pyrénées-Orientales et en Haute-Garonne. On va aller chercher les gens dans les villages car les villages sont assez éloignés les uns des autres et les gens ne veulent pas ou ne peuvent pas faire 20 minutes de voiture pour faire du sport.

Laurent Cabiron, président CDSMR Lozère

Le pass sanitaire consiste à présenter, au format numérique ou papier, une preuve sanitaire, parmi les 3 suivantes :

  • l'attestation de vaccination, à la condition de disposer d'un schéma vaccinal complet,
  • la preuve d'un test négatif RT-PCR, antigénique ou un autotest réalisé sous la supervision d'un professionnel de santé de moins de 72h maximum,
  • le résultat d'un test RT-PCR ou antigénique positif attestant du rétablissement du Covid-19, datant d'au moins 11 jours et de moins de 6 mois.

 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité