Dans un communiqué paru ce mardi 12 mars, les agents du poste régional d'extraction judiciaire (PREJ) en Occitanie dénoncent un manque de moyens dans les services, au point de mettre en danger les agents. Ils citent en exemple la translation de Fettah Malki, "armurier" de Mohamed Merah
Un voyage de 800 km pour transférer la personne qui a fourni l'arme et le gilet pare-balles de Mohamed Merah. Pour effectuer ce trajet entre Montpellier et Paris le 8 mars dernier, trois agents pénitentiaires seulement étaient assignés.
Une situation dénoncée comme dangereuse par le syndicat UFAP-UNSa Justice : "Transporter Fettah Malki, une personne reconnue coupable dans l'affaire Merah, de Montpellier à Paris sans forces extérieures de gendarmerie ou de police, expose les agents mais aussi les citoyens à des situations dangereuses," s'indigne Thomas Jacquot, représentant UFAP-UNSa au poste régional d'extraction judiciaire (PREJ) de Béziers.
"Il y a un problème de sécurité global," poursuit-il, "et ni les moyens ni les effectifs nécessaires ne sont mis à disposition pour y remédier." Le syndicaliste demande de "vraies discussions" avec la direction interrégionale de Toulouse mais aussi nationale sur le profil des détenus et les moyens déployés lors de leur transport.
Dans un communiqué diffusé ce mardi 12 mars, l'UFAP-UNSa Justice rappelle le contexte sécuritaire actuel en France, et demande aux pouvoirs publics de réagir face à ces problèmes :
Les exactions terroristes commis entre notre murs [récemment] devraient faire prendre à notre Ministère de tutelle les mesures necessaires pour assurer la sécurité de ses agents mais aussi celle de nos concitoyens en évitant de traiter aussi légérement la prise en charge de détenu terroriste.
Le syndicat espère être reçu par la direction interrégionale pour faire part de ses inquiétudes rapidement.