Les chercheurs se mobilisent ce jeudi en France contre le manque de moyens. Ils étaient près de 200 à Perpignan, avec étudiants, professeurs et personnels rassemblés à l'université. En ligne de mire, les budgets à la baisse dans la future loi de programmation pluriannuelle de la recherche.
Près de 200 personnes, étudiants, professeurs et personnels techniques et administratfs étaient mobilisés, ce jeudi matin, à l’université de Perpignan contre la loi de programmation pluriannuelle de la recherche.
40 personnes étaient mobilisées ce matin à Montpellier devant le CNRS, avant une manifestation cet après-midi, au départ de la place du Peyrou.
Ils ont symboliquement jeté leurs blouses blanches de laboratoire en l'air en guise de m"contentement.
Toujours moins de moyens ?
Les chercheurs dénoncent une précarisation de leur profession, des budgets en baisse constante et alloués au coup par coup. Sans parler de locaux vétustes et dégradés.
A Montpellier, au CEFE, centre d'écologie fonctionnelle et évolutive, dans le bâtiment du CNRS, travaillent 350 personnes au total. Murs lézardés, fissures, infiltrations... les labos laissent à désirer.
De plus en plus, la viabilité d'un laboratoire public est liée à des projets.. C'est l'agence nationale de recherche qui sélectionne ces projets. Seulement 5 à 10 % sont acceptés.
La nouvelle loi sur la recherche prévoit d'employer des chercheurs en CDI sur ces projets spécifiques, pour le personnel du CNRS, cela équivaut à des CDD ou COD.
Autre motif d'inquiétude, la titularisation conditionnelle, inspirée d'un modèle anglo-saxon où les post-doctorants devront faire leurs preuves pendant 5 ans. Avec cette nouvelle règle, les chercheurs évoquent un nouveau coup porté à la recherche fondamentale.
Appel à "l'arrêt de l'université et de la recherche"
Les chercheurs sont invités à déserter labos et amphis, ce jeudi, pour marquer leurs inquiétudes face à la future loi de programmation pluriannuelle pour la recherche.
Les collectifs et syndicats voient surtout se profiler la baisse des crédits et la précarité dans leur profession.
"A partir du 5 mars, nous disons stop", annonce la Coordination nationale des facs et labos en lutte. Selon elle, au moins 111 universités et écoles, 268 labos et 145 revues scientifiques sont impliqués dans le mouvement.
L'appel à la grève est également relayé par les syndicats, du Snesup-FSU au SNTRS-CGT en passant par l'Unef et les syndicats réformistes, dont la Sgen-CFDT, le Snptes et l'Unsa.