Bruno Le Maire, candidat à la primaire de la droite et du centre, présente samedi à Sète, l'ensemble de son programme, son "contrat présidentiel", à deux mois du premier tour de ce scrutin.
L'ex-ministre de l'Agriculture, qui s'est lancé officiellement dans l'aventure présidentielle en février, fait sa rentrée en décalé. Il s'est attelé avec ses équipes, près de 400 personnes ont travaillé dessus, à la rédaction d'un programme qui fait plus de mille pages, avec calendrier précis et chiffrage.
Bruno Le Maire, le 3e homme
Fervent partisan d'un "renouveau" de la classe politique, il est souvent troisième, derrière Alain Juppé et Nicolas Sarkozy, dans les enquêtes d'opinion mais repasse parfois derrière François Fillon.
Le débat ne peut pas se restreindre à ceux qui promettent tout et son contraire et ceux qui ne proposent de ne toucher à rien", explique-t-il au Figaro samedi, manière d'essayer de trouver sa place dans une compétition où les yeux sont rivés sur le maire de Bordeaux et l'ex-chef de l'Etat.
Outre ses propositions sur la réduction du nombre de parlementaires, le non cumul des mandats dans le temps, la publication du casier judiciaire du candidat, qu'il veut faire acter par un référendum le jour du deuxième tour des législatives, il présente samedi dans le détail les ordonnances qu'il voudrait faire adopter dès l'été 2017 sur d'autres sujets.
Supprimer l'ENA et 500.000 fonctionnaires en 5 ans
Il a déjà annoncé qu'il souhaitait une baisse de la CSG, ramenée à 6%, abroger la réforme du collège, mettre fin au monopole syndical au premier tour des élections professionnelles, supprimer 500.000 fonctionnaires en cinq ans ou encore supprimer l'ENA.
Il veut aussi augmenter les heures d'enseignement du français, supprimer la fonction publique territoriale et privatiser pôle emploi. Il préconise aussi de supprimer pendant un an les cotisations patronales pourles embauches dans les entreprises de moins de dix salariés.
Un catalogue de mesures qui fait aussi office de réponse à ses détracteurs s'interrogeant sur le contenu du renouveau qu'il met en avant.
Il n'est pas en reste sur les questions d'immigration avec au programme une ordonnance pour "contrôler les flux migratoires" dès l'été 2017 (durcir les conditions du regroupement familial notamment), et une autre sur la "lutte contre le terrorisme" avec une "justice d'exception pour le terrorisme".
Comme les trois autres principaux candidats à la primaire (Sarkozy, Juppé, Fillon) qui ont tous exercé le pouvoir, Bruno Le Maire veut écrire noir sur blanc ce qu'il fera une fois élu pour ne "pas tromper les électeurs".
Il désignera officiellement ce samedi son équipe de porte-parole, qui comprendra notamment le député de l'Ain Damien Abad, et fera également un discours de rentrée dimanche.