Jeudi 18 avril, Abdelkader Merah a été condamné en appel à 30 ans de prison et reconnu coupable de complicité des sept assassinats commis par son frère, Mohammed Merah. Ce verdict est un soulagement pour Loïc Liber. Ce parachustiste est le seul rescapé de l'attaque de Montauban en 2012.
Depuis sa chambre de l'Institution nationale des Invalides à Paris ou il toujours hospitalisé, Loïc Liber a suivi les journées d'audience en visio-conférence. 7 ans après la fusillade qui l'a rendu tétraplégique, il a témoigné à distance durant ce procès, mais sans montrer son visage.
Le soldat du 17ème régiment du génie parachutiste de Montauban est le seul survivant de l'attaque du 15 mars 2012.
Ce jour -là, Mohammed Merah tue deux de ses camarades devant un distributeur de Montauban.
Lors de son témoignage, Loïc Liber a eu une pensée pour ses frères d’armes assassinés et pour les victimes tuées à l’école juive Ozar Hatorah de Toulouse.
"La justice a fait son travail"
Le verdict de 30 ans de prison rendu par la Cour d'assises spéciale de Paris est un soulagement pour Loïc Liber.
"Je suis plutôt satisfait " dit-il sobrement. "Etant parachutiste, j'avais des camarades, ils sont plus là, moi je suis le seul rescapé". Le militaire guadeloupéen confie en revanche son inquiétude sur un éventuel pourvoi en cassation des avocats d'Abdelkader Merah. "Si il doit y avoir un 3ème procès, ça fait vraiment mal...je n'aimerais pas un 3ème procès".
"Chaque jour est un combat "
Prisonnier de son fauteuil, s'exprimant avec peine, Loïc Liber tente de touner la page sur le drame qui a fait basculer sa vie alors qu'il n'avait que 27 ans. "J'essaye d'aller de l'avant, me construire une nouvelle vie, chaque jour c'est un combat". Retourner chez lui en Guadeloupe, Il y pense beaucoup. Mais son état de santé nécessite une prise en charge très contraignante. Alors Loïc réfléchit à un projet de vie "plus gai, plus stable ... je me bats pour moi, pour mes proches... pour ne pas me laisser aller".