Après plus de 4 heures de délibéré, la cour d'assises de Nîmes a déclaré les 2 hommes non coupables. Abdelkader Azzimani et Abdelrrahim El Jabri sont donc acquittés. Ils sont les 9e et 10e condamnés en France depuis 1945 à obtenir un acquittement au terme d'une procédure de révision.
Ils se sont longuement étreints, juste après la lecture du verdict.
Dans son arrêt, la cour d'assises a estimé que les éléments à charge étaient insuffisants pour les placer comme auteurs ou complices de ce meurtre.
Abdelkader Azzimani et Abdelrrahim El Jabri, dont la condamnation à 20 ans de réclusion en 2004, pour le meurtre d'un jeune dealer à Lunel, en 1997, avait été annulée par la cour de révision en mai 2013, ont été acquittés par la cour d'assises du Gard, jeudi soir, à Nîmes, à l'issue du procès en révision.
Ils disposent de six mois pour entamer une procédure en indemnisation.
Azzimani, 49 ans, et El Jabri, 48 ans, ont toujours clamé leur innocence
Azzimani et El Jabri ont passé 12 et 13 ans derrière les barreaux pour le meurtre d'Abdelazziz Jhillal, dit Azzouz, tué le 21 décembre 1997 de 112 coups de couteau, sur fond de trafic de 5 kg de résine de cannabis. Une condamnation qui avait été confirmée en appel le 25 juin 2004.
Ils ont obtenu l'annulation du verdict, le 15 mai 2013 par la cour de révision, après le revirement d'un témoin et la mise en cause de nouveaux suspects, lors d'une expertise ADN.
Seulement huit condamnés pour crime ont obtenu un acquittement depuis 1945 au terme d'une procédure de révision
Le dernier en date était Marc Machin en décembre 2012. Il avait été acquitté après avoir été injustement condamné pour le meurtre à coups de couteau de Marie-Agnès Bedot, le 1er décembre 2001 au pont de Neuilly dans les Hauts-de-Seine.
Le prochain acquitté pourrait être l'ancien maire de Vence, dans les Alpes-Maritimes, Christian Iaconno, dont la condamnation à neuf ans de prison pour viol a été annulée en février dernier.
Le procès a été renvoyé devant les assises du Rhône.