La récolte des amandes du roussillon est terminée. Le département des Pyrénnées-Orientales est une terre de prédilection pour ce fruit à coque. Il s'en cultive près de 200 hectares. L'amande du roussillon est réputée pour sa qualité. Mais il ne s'en produit pas assez pour répondre à la demande.
La récolte 2016 s'annonce trés bien en roussillon. Un beau printemps et de l'eau en quantité suffisante donnent aux amandiculteurs de bonne raison d'espérer. Mais si l'amande avait encore il y a deux ans le vent en poupe avec des cours qui tutoyait les sommets, il n'en n'est plus de même aujourd'hui. Les plus gros producteurs de la planète, en particulier Californiens (80% de la production mondiale) ont vu les prix s'effondrer en l'espace de deux ans. Les changements climatiques liés à la sécheresse et la concurrence d'autres fruits à coques sont à l'origine de cette baisse des cours.
L'eldorado mediterranéen.
Malgré cela, depuis quelques temps la méditerrannée et le languedoc roussillon notamment sont devenus le nouvel eldorado de l'amande. Des investisseurs cherchent des terres disponibles et favorables pour y planter des vergers d'amandiers. L'amande en coque française est un produit rare qui se vend plutot bien autour de 5 à 6 euros le kilo et il faut 3 ans à un amandier pour donner sa première récolte.
L'autre intérêt de la culture de l'amande c'est sa rentabilité agricole, qui serait équivalente à celle de la vigne.
Mais après une flambée des cours dans un contexte de forte augmentation de la consommation, la production mondiale stagne.
Les petites productions locales comme celles du Roussillon ont donc une carte à jouer.
La sous-production limite l'essor de la filière. en catalogne nord on exploite 200 ha d'amandiers, une surface qui devrait augmenter de 20% cette année. Face à l'augmentation de la consommation d'amandes dans le monde, ces petits producteurs ont donc une carte à jouer. Les géants californiens et espagnols peinent à produire davantage du fait de ressources en eau de plus en plus rares.
Le reportage dans les Pyrénnées Orientales de Philippe de Leyritz et de Jean François Puakavaze.
Une culture rentable
Loin des cultures intensives californiennes, les amandiculteurs du roussillon ont choisi la voie de la qualité. Une voie qui en plus se justifie pleinement avec la diversification des cultures imposée depuis plusieurs années.
L'amandier mais aussi le grenadier sont des marchés porteurs qui attirent des investisseurs. Un investissement de 100 000 euros soit 10 ha d'amandiers, doit à terme rapporter 80 000 euros par an de revenu. Et l'an dernier il manquait plusieurs dizaines de tonne aux producteurs français pour satisfaire la demande.