Fort Saint-Elme est la sentinelle de la Côte Vermeille. Cette place forte, qui a connu bien des guerres, est devenu un musée privé. On y accueille les visiteurs presque toute l'année. L'occasion de prendre un peu de hauteur et de fraîcheur.
A l'origine, au 8ème ou 9ème siècle, le fort n'était qu'une tour de garde chargée d'alerter la population en cas d'attaque des normands ou des barbaresques.
Ses murs, maintes fois attaqués et renforcés au fil du temps, ne sont jamais tombés. Même pendant la révolution, quand les troupes françaises l'ont bombardé sans relâche avec 11.000 boulets pour le reprendre aux Espagnols.
En 2008, pour la première fois de sa longue existence, Fort Saint-Elme s'est laissé envahir, mais par des hordes pacifiques de touristes, armés de leurs seuls appareils photos.
Jean-Claude Ducate, qui fait partie de la 3ème génération d'héritiers, tente de faire vivre le site en attirant les visiteurs : il a installé une imposante exposition permanente d'armes, propose des visites guidées et une foule d'animation.
La bataille à gagner aujourd'hui est celle de l'argent. Elle semble en passe de l'être, puisque selon son propriétaire, les comptes de Fort St-Elme sont aujourd'hui à l'équilibre, en ce qui concerne le fonctionnement.
A la belle saison, le site emploie une dizaine de personnes et accueille 2 à 3.000 visiteurs chaque année.
Le fracas des armes retentira encore au fort cet été : une grande fête médiévale y sera organisée le dimanche 9 août.
Reportage : I.Bris et J.Mörch