Le zopiclone, un traitement contre l'insomnie que la conductrice prenait depuis 7 ans n'aurait pas eu d'effet sur sa conduite au moment de l'accident qui a coûté la vie à six adolescents.
L'enquête se poursuit sur les circonstances de l'accident de Millas qui a coûté la vie à 6 adolescents le 14 décembre 2017.
Un an tout juste après le drame, une expertise médicale semble écarter l'incidence de la prise de somnifères sur l'état de la conductrice du bus.
En effet, la prise de zopiclone à 20 h le soir ne peut pas altérer ses fonctions à 16 h le lendemain, heure de l'accident.Selon un médecin expert, "le Zopiclone n'a pas pu agir ou intervenir sur l'appareil ORL de la conductrice et contribuer à la survenue de l'accident du 14 décembre 2017.
Me Jehanne Collard l'avocate de trois familles des victimes a présenté à plusieurs reprises cette prise de médicament comme un élément important dans la survenue de l'accident. Ce que contredit donc cette nouvelle expertise.
L'avocat de la conductrice du car, Me Jean Codognès, n'a pas souhaité s'exprimer estimant que cette expertise ne fait que confirmer ce qu'il affirme depuis un an : sa cliente était pleinement en état de conduire au moment de l'accident.
La quadragénaire, "dévastée" par la mort de six des 23 collégiens qu'elle transportait, avait été mise en examen moins d'une semaine après l'accident survenu le 14 décembre 2017 pour homicides et blessures involontaires par imprudence.
Par ailleurs, les conclusions d'expertises ne montrent aucun dysfonctionnement du passage à niveau.
"Les avertisseurs sonores et lumineux étaient en état de fonctionnement" a indiqué le procureur de la République de Marseille, Xavier Tarabeux, peu avant la commémoration du drame, la semaine dernière.
Expertise en accidentologie
Une expertise en accidentologie a récemment montré que la conductrice du car avait freiné brutalement après une phase d'accélération et que l'origine de l'accident provenait d'un freinage tardif de la conductrice. "L'analyse de son téléphone portable a néanmoins permis d'écarter toute utilisation de l'appareil avant l'accident", a précisé le procureur.Interrogée à trois reprises, elle soutient que "les barrières du passage à niveau étaient levées". "Elle n'a pas changé, elle maintient ses déclarations", avait indiqué à l'AFP son avocat, Me Jean Codognès, qui précise que sa cliente est "toujours suivie par un psychiatre".
"Une remise en situation générale programmée dans les prochains mois sur le lieu de l'accident" devrait permettre aux experts d'en savoir encore davantage, précise Xavier Tarabeux, alors que la conductrice maintient la même version depuis le début de l'enquête.