Le Catalan Martin Fourcade a été sacré ce samedi matin champion du monde de sprint, à Oslo, en Norvège, devant le légendaire Bjoerndalen. Jeudi, il avait aussi remporté l'or en relais mixte, avec l'équipe de France de biathlon.
Le Catalan Martin Fourcade, natif des Pyrénées-Orientales, a une nouvelle médaille à accrocher à sa combinaison de ski. Il a été sacré champion du monde de sprint, ce samedi matin, à l'occasion des Mondiaux de biathlon organisés à Oslo, en Norvège.
Devant le légendaire Bjoerndalen
Martin Fourcade, parfait au tir et très impressionnant sur les 10 kilomètres de ski de fond, a devancé la légende norvégienne Ole Einar Bjoerndalen, deuxième à 26 secondes et 9 dixièmes, et l'Ukrainien Sergey Semenov, troisième à 27 secondes et 6 dixièmes. Jeudi, il avait aussi décroché l'or avec l'équipe de France de relais mixte.
Rencontre avec le roi de Norvège
Comme le veut la tradition, le Français a donc eu les honneurs d'une brève rencontre réservée aux vainqueurs avec le roi de Norvège Harald V, spectateur privilégié: "Je lui ai dit que je voulais revenir le plus souvent possible. Il m'a dit oui, mais pas trop quand même", a plaisanté Martin Fourcade, bien parti pour gâcher les Mondiaux des Norvégiens.
Choix tactique décisif
Malgré le soutien de leurs fervents supporteurs, ces derniers n'ont rien pu faire pour l'empêcher de triompher. Avec le Russe Anton Shipulin, il a été un des rares favoris à décider de s'élancer dans le premier groupe, là où les Norvégiens et les Allemands avaient choisi d'attendre un peu en espérant profiter d'une glisse plus favorable. Mais Martin Fourcade n'est pas pour rien le meilleur biathlète du monde depuis 5 ans.
Un sans faute au tir
Parfait au tir (10/10) et très à l'aise sur les 10 km de l'exigeant parcours de Holmenkollen, le double champion olympique a mis une pression considérable sur les épaules de ses adversaires.
Car quand ces derniers se sont élancés, Fourcade en avait déjà terminé. Et ils savaient alors qu'il leur faudrait faire une course exceptionnelle pour espérer quelque chose.
L'hommage de Bjoerndalen
"Ce n'est pas parce qu'on est aux Championnats du monde qu'il faut mettre des gardes du corps devant sa salle à manger. Le biathlon, c'est simple, c'est de la physique. Si on tire dedans, la balle est dedans. Si on pousse fort sur les bâtons, on va vite", a analysé le Catalan. Une logique implacable visiblement trop dure à appréhender pour les Norvégiens qui, déjà, se doivent de sauver leur saison en faisant briller leurs couleurs lors de ces Mondiaux à domicile. Ce n'est sans doute pas un hasard si, sous la pression, c'est le plus expérimenté d'entre eux, Ole Einar Bjoerndalen, qui a limité les dégâts en prenant la 2ème place.
L'ovation que lui a réservé le stade est à l'image de la carrière du patriarche de 42 ans: immense. Et le roi du biathlon n'a pas manqué d'élégance au moment des discours d'après-course: "Pour moi, Fourcade est actuellement le meilleur car il gagne tous les types de compétitions. Je ne crois pas qu'il faille comparer entre l'époque de Martin et la mienne. Le niveau est bien plus haut maintenant, il y a plus d'athlètes au top. A mon époque il y en avait moins, peut-être étaient-ils un peu plus forts mais il ne sert à rien de comparer".