Météo : 37 degrés en pleine nuit, effet "sèche-cheveux", qu'est-ce que le "Heat burst", ce phénomène rarissime qui a touché les Pyrénées-orientales

C'est un phénomène météo rare et à la fois impressionnant qui a touché les Pyrénées-Orientales dans la nuit du 14 au 15 juin. Un "Heat burst" a tout à coup fait bondir la température nocturne à 37 degrés au Cap Béar.

Une température qui passe de 22 à 37 degrés en seulement quelques minutes avec une rafale de vent à 154 km/h, les Pyrénées-Orientales, et plus précisément le Cap Béar, ont connu un phénomène météo rarissime dans la nuit du 14 au 15 juin. Les météorologues parlent de "Heat Burst".

"D'un coup, le vent se lève, l'humidité chute et les températures explosent littéralement", explique l'agro-météorologue Serge Zaka. Selon lui, le phénomène n'arrive qu'une fois par an environ en France. Côté sensation, "c'est un peu comme si on ouvrait la porte du four", "effet sèche-cheveux garanti" s'amuse le spécialiste passionné d'orages.

C'est justement "l'effondrement" d'un orage qui est à l'origine du phénomène la nuit dernière. En s'affaiblissant, la masse d'air chaude en altitude est descendue vers le sol et a comprimé l'air situé en dessous. La compression a fait grimper la température de l'air, créant une forte rafale chaude. 

"C'est un peu comme avec une pompe à vélo. Quand on pompe de l'air, cet air chauffe, c'est pour ça que la pompe est chaude après utilisation"

Serge Zaka, agro-météorologue

Le résultat est impressionnant. A 2 heures 26 précises, le thermomètre a affiché la température de 37 degrés. Quelques minutes auparavant, il ne faisait que 22 degrés au même endroit. Une rafale de 154 km/h a été enregistrée et a tout à coup fait grimper en flèche le mercure.

Le record mensuel de température au Cap a été battu. Le précédent, de 36,4 degrés, datait du 28 juin 2019.

Le réchauffement climatique pas en cause ?

Le phénomène est rare mais serait de plus en plus fréquent et pourtant, on ne pointe pas cette fois le réchauffement climatique. Toujours selon Serge Zaka, l'explication serait plutôt à aller chercher du côté de la densification des stations météo. Les phénomènes de "Heat burst" sont en effet très localisés, et, c'est parce que les points de mesures sont de plus en plus nombreux que ces "vagues chaudes" seraient de plus en plus souvent observées.

Le dernier "Heat burst" en France avait été enregistré lui aussi en Occitanie, à Arquette-en-Val, dans l'Aude. C'était le 12 juillet 2021. En 30 minutes, la température était passée de 19,8 degrés à 34,6 degrés avec une rafale de vent enregistrée à 131 km/h. Rien à voir cependant avec le "Heat burst" le pire jamais documenté, celui de Kopperl, au Texas. Le 15 juin 1960, une rafale de 120 km/h avait fait bondir la température à 60 degrés. Surnommé "la tempête de Satan", la "vague chaude" avait brûlé toute la végétation de la région.

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