"Ô la belle vie" s’installe dans le Pays Catalan aux côtés d’un artiste qu’on ne présente plus : Cali. De son vrai nom, Bruno Caliciuri, le chanteur né à Perpignan, a passé son enfance dans la petite ville de Vernet-les-Bains dans les Pyrénées-Orientales. L’artiste nous raconte son attachement à la terre de sa jeunesse.

C’est dans les rues de Vernet-les-Bains que Sophie rencontre Cali, poète, musicien, auteur, artiste-interprète. Ensemble, ils remontent le temps, pour s’imprégner de souvenirs, ceux d’une vie passée, dont il se nourrit, au présent. Car Cali vient régulièrement se ressourcer dans les lieux de son enfance. Il le dit : la petite cité catalane restera, pour toujours, sa ville de cœur.

Vernet-les-Bains : retour aux sources

Entre mer et montagne, au pied du Canigou, montagne enchanteresse des Catalans, Vernet-les Bains est l’endroit où Cali a grandi : "Quand j’arrive dans le village, j’ai de suite les années, les odeurs de mon enfance qui remontent ". 

Evidemment, c’est beau de voir le monde, mais le plus beau, c’est de ramener le monde ici

Cali, auteur, artiste interprète

Au fil des ans, la petite ville est devenue pour ainsi dire, un lieu essentiel à sa vie. "Un refuge"  raconte l’artiste qui reste fidèle à ses racines et à sa terre de jeunesse. Une "nourriture", source d’inspiration, un ancrage dans sa vie de troubadour et peut-être même une force dans sa vie de tous les jours. Celle qui vient du lointain et de la mémoire. Celle qui lui permet de ne pas lâcher.

 "Lâche pas" c'est un des titres de son dernier album : "C’est pour moi. Je ne dois pas perdre pied dans ce monde de fou" raconte t-il à Sophie :

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Dans "Ô la belle vie" au Pays Catalan, près de Vernet-les Bains, le chanteur Cali raconte à Sophie Jovillard, un moment de l'enregistrement de son clip "Lâche pas". ©Grand Angle / France Télévisions

Un homme engagé

"Lâche pas". Un titre qui rappelle son engagement, que ce soit sur scène, en politique, ou dans le milieu associatif, mais aussi celui de ses aïeux. Cali est le fils de militants socialistes.

Sa famille s'est battue contre toutes formes de fascisme. Son grand-père maternel, Henri, était Catalan, communiste, maçon et boxeur. Le grand-père paternel, Giuseppe Caliciuri, était Italien. Après avoir épousé une infirmière catalane, il s’engage dans les Brigades Internationales pour combattre Franco. Son père, né à Barcelone, doit quitter son pays avec ses parents, pour se réfugier en France, après la défaite des républicains. Passée par les camps d’exilés espagnols lors de la Retirada, sa famille lui laisse une empreinte indélébile. Celle de la lutte. 

Ses familles et ses passions catalanes

De la petite école, où sa mère, disparue trop tôt, était directrice. Cali y passe une partie son enfance, habitant, avec ses parents et sa fratrie, dans les logements de fonction. Son père disparu plus tard, bien qu'encore jeune, était adjoint au maire.

Malgré les épreuves, l'artiste reste attaché à ces lieux.

Lui revient en mémoire les petits danseurs catalans, avec Carole, la coqueluche des garçons de l’école. Cali se souvient de tout. 

Son adolescence : quand je suis ici "J’ai 16 ans à nouveau" répète-t-il, racontant qu'avec sa bande de copains, déjà rebelles, ils faisaient les 400 coups : "A Noël, le grand sapin érigé sur la place du village, on était les premiers à le scier".

La musique ? C’est ici que Cali a fait ses premiers pas. Il explique aux enfants de l’école : "Il y avait un groupe à Vernet-les-Bains qui répétait. Alix. On allait les voir et on les voyait toujours sourire, être heureux, faire de la musique. Et là, on s’est dit avec les copains de toujours : c’est comme ça, pour être heureux, il faut faire ça.". "Et moi, je n’ai jamais changé de direction".

Si tu veux être heureux dans la vie, il faut chanter et aller prendre de l’amour.

Cali

Aujourd’hui, 10 albums plus tard, Cali garde toujours des liens étroits avec ses amis "son autre famille" raconte sa soeur. Champion de France junior de pétanque, ancien rugbyman, grillades, cargolades et rigolades font aussi partie de sa vie. 

Cali nous embarque dans son univers amical, mais aussi artistique, en nous présentant, à Rivesaltes, des personnes qui comptent pour lui. Comme son luthier préféré, Jean-Yves Alquier, meilleur ouvrier de France, qui lui fabriqué sa guitare. Ou encore, Julien Lebart, son pianiste attitré et arrangeur, gérant du studio d’enregistrement "les fauteuils rouges", avec qui il a enregistré plusieurs de ses albums, en local.. 

"Ô la belle vie": "Cali, l'âme catalane" à voir le dimanche 22 janvier 2023, à 12h55. Une émission présentée par Sophie Jovillard. Réalisée par Laurent Desvaux. Une coproduction France 3 Occitanie/Grand Angle Productions.

 

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