Cécile Bourgeon, qui doit être rejugée en fin d'année pour la mort en 2013 de sa fille Fiona dans le Puy-de-Dôme, connaîtra lundi 22 juin la décision du juge des enfants de Perpignan concernant le placement de son bébé, une petite fille née en février, a expliqué son avocat.
Me Renaud Portejoie, qui n'a pas souhaité évoqué les débats après une audience à huis clos devant le juge des enfants de Perpignan, a simplement indiqué que la décision serait rendue dans une semaine. L'avenir de ce bébé de 4 mois se jouera la semaine prochaine.
Le nourrisson de 4 mois retiré à sa mère et placé durant le confinement
Dès la naissance de cet enfant, le procureur de Perpignan, considérant "qu'il y avait un risque pour l'enfant", avait ordonné que le bébé soit placé en attendant la décision du juge des enfants sous huitaine.
En raison du confinement, l'audience du juge des enfants, qui devait se dérouler en mars, s'est finalement tenue lundi "dans une ambiance tendue", a déclaré une source proche du dossier.
La jeune femme aujourd'hui âgée de 32 ans, qui vit à Perpignan et s'est remariée à la faveur d'une remise en liberté avec le père de son nouvel enfant, doit comparaître prochainement devant les assises du Rhône pour un quatrième procès au côté de Berkane Makhlouf.
Fiona, 5 ans, est morte en mai 2013
En mai 2013, Fiona, une fillette de 5 ans est morte de maltraitances, des faits que ni l'enquête, ni trois procès successifs n'ont permis d'éclairer. Sa mère Cécile Bourgeon et son compagnon de l'époque Berkane Makhlouf avaient signalé sa disparition de Clermont-Ferrand, avant de finalement reconnaître l'avoir enterrée.
En première instance, en 2016, la cour d'assises du Puy-de-Dôme avait acquitté Cécile Bourgeon pour les coups mortels, se contentant de la condamner à cinq ans d'emprisonnement pour avoir fait croire à un enlèvement.
Berkane Makhlouf avait alors écopé de 20 ans de réclusion.
Ce feuilleton judiciaire s'était poursuivi en février 2018 devant la cour d'assises d'appel de la Haute-Loire qui les avait tous deux condamné à 20 ans de réclusion.
Mais début 2019, la Cour de cassation avait invalidé ce verdict renvoyant l'affaire devant les assises du Rhône pour un quatrième procès qui devrait se dérouler fin 2020.