Le témoin-surprise appelé mercredi après-midi devant les assises du Puy-de-Dôme, où sont jugés la mère de la petite Fiona et son ancien compagnon, s'est révélé être... une médium. Elle a dû être rapidement évacuée après avoir fait un malaise à la barre.
La mère de Fiona et son ex-compagnon avaient fait croire à l'enlèvement de cette enfant de cinq ans, avant d'avouer sa mort, lors de leur garde à vue à Perpignan. Ils comparaissent devant les assises du Puy-de-Dôme.
La médium assure avoir été "contactée" par Fiona
Débutant son témoignage vers 17h30, le témoin-surprise, une petite brune de 47 ans, a expliqué à la cour que Fiona, l'enfant de cinq ans dont le corps n'a toujours pas été retrouvé, l'avait "contactée dès le début de l'affaire". Fiona "m'a dit qu'elle avait touché de la drogue et (que sa mère et son ancien compagnon) l'avaient frappée". "Elle m'a parlé des lieux" où elle aurait été ensevelie. "Elle m'a dit que c'était l'autre lac, pas celui d'Aydat" où les fouilles se sont concentrées, a ajouté la radiesthésiste.
"Si je le fais, c'est pour la petite Fiona"
Elle ajoute s'être elle-même rendue sur place en 2013 avec son mari, puis avoir donné des éléments à la police judiciaire, qui lui a répondu au téléphone d'arrêter "de les faire ch...". "Je n'avais pas envie d'être médiatisée. Si je le fais, c'est pour la petite Fiona", a encore dit cette médium, qui se dit "persuadée" que la fillette de cinq ans "est enterrée là". Elle précise aussi que "c'est une amie de Perpignan qui a contacté l'avocate" Marie Grimaud, qui avait demandé un peu plus tôt à la cour d'examiner son témoignage.
La médium s'effondre à la barre
Furieuse d'avoir été ainsi manipulée, Me Grimaud, qui représente l'association "Innocence en danger", s'est exclamée : "Vous avez fait perdre à une cour d'assises plusieurs heures. Vous entravez la justice et vous faites perdre du temps!" A ces mots, la médium s'est effondrée à la barre, semble-t-il victime d'un malaise. Elle a ensuite été évacuée sur un fauteuil roulant. L'avocat général a indiqué qu'il verrait avec le parquet général des suites à donner à ce couac.