Airbnb : à Barcelone, la riposte des propriétaires contre la fin programmée des meublés de tourisme

En finir avec les meublés de tourisme, la Mairie de Barcelone en fait un point d'honneur. La fin annoncée pour 2029 des appartements destinés à la location de courte durée provoque un tollé du côté des propriétaires. Ceux-ci considèrent qu'il s'agit là d'une atteinte au droit à la propriété privée et ne comptent pas se laisser faire.

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C'est l'annonce d'une longue bataille en perspective. Pour combattre la crise du logement, la ville de Barcelone a pris la décision d'interdire les locations de type Airbnb sur son territoire.

Selon ce qu'affirme sur la plateforme X le maire socialiste de Barcelone, Jaume Collboni, à l’heure actuelle, les locations de meublés touristiques représenteraient plus de 10 000 logements soit environ 1% des logements dans cette ville devenue ultra-touristique en l'espace de dix ans.

Les appartements sont faits pour vivre. Dans un contexte de crise du logement en Espagne comme dans le reste de l'Europe en général, on se doit de défendre ce modèle.

Jaume Collboni, Maire de Barcelone

Les propriétaires se rebiffent

Pas question de rester les bras croisés. Les propriétaires d'appartements touristiques montent au créneau. Le président de l'Association des Appartements Touristiques de Barcelone (Apartur), Enrique Alcántara, a d’ores et déjà indiqué une avalanche de dépôts de plaintes. Selon lui, prohiber la location de courte durée est une violation du droit à la propriété privée.

Il s'agit d'une violation d'un droit fondamental : celui de la propriété privée. Cela entraîne des dépôts de plaintes et des demandes d'indemnisations qui s'élèvent à un milliard d'euros.

Enrique Alcántara, Président de l'association Apartur

1 milliard d'euros et peut-être plus

Un milliard d'euros, c'est le montant estimé par le président d'Apartur pour compenser les pertes sur investissements réalisés et les gains futurs. Un chiffre qui correspond aux plaintes déjà déposées pour 1.500 logements impactés et une vingtaine de sociétés de gestion. Le président a également déclaré que cela faisait plus d'un an que son collectif attend une réunion avec la mairie de Barcelone.

Alcántara a indiqué que les dépôts de plaintes pourront être soumis jusqu'au 8 novembre, date à laquelle le délai prendra fin, coïncidant avec le terme de l'année de publication de la loi. D'autres réclamations sont donc susceptibles de se rajouter à celles déjà enregistrées. Le porte-parole d'Apartur a calculé que le montant des compensations pourrait dépasser 3 milliards d'euros dans la capitale catalane et même 7 milliards dans l'ensemble de la Catalogne.

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