La dirigeante indépendantiste Marta Rovira, inculpée dans l'enquête de la justice espagnole sur la tentative de sécession en Catalogne, a été laissée en liberté lundi mais placée sous contrôle judiciaire, assorti d'une caution de 60.000 euros.
Interrogée par le juge Pablo Llarena, qui a décidé cette mesure, "elle devra consigner cette somme dans un délai raisonnable", a déclaré à l'AFP une source ayant assisté à l'audition à huis-clos.
Marta Rovira, numéro deux du parti indépendantiste catalan ERC (Gauche républicaine de Catalogne), évite ainsi le sort du dirigeant du parti Oriol Junqueras, ex-vice président catalan, en détention provisoire depuis plus de trois mois dans une prison proche de Madrid.
Comme lui, Marta Rovira est inculpée pour "rébellion, sédition et malversation de fonds", tout comme le président catalan destitué Carles Puigdemont, installé à Bruxelles, où il échappe pour l'instant aux poursuites de la justice espagnole.
Marta Rovira était entendue par le juge sur sa participation à des réunions visant à mettre en oeuvre une "feuille de route" en vue de l'indépendance de la Catalogne.
Elle a assuré avoir assisté aux réunions car elle y avait été convoquée par Carles Puigdemont, selon cette même source.
Trois autres dirigeants indépendantistes restent écroués dans cette enquête où l'essentiel du noyau dur séparatiste fait l'objet de poursuites en lien avec la tentative de sécession du mois d'octobre.
Une autre dirigeante indépendantiste, Marta Pascal, devait être entendue dans la foulée.