En Catalogne, le verdict du procès des leaders indépendantistes est attendu ce lundi 14 octobre. Des condamnations sévères sont craintes par certains et espérées par d'autres.
Les membres de l'association Assemblea Nacional Catalana se réunissent tous les jeudis soirs dans un petit bureau du centre de Gérone où ils se préparent au verdict du procès des leaders indépendantistes catalans. Aucun de ces militants réunis ne croit en un acquittement.
"Ils cherchent à infliger une leçon à tous les Catalans et faire de ce verdict un acte exemplaire qui nous punit tous et pas seulement les prisonniers. On veut nous punir d'avoir voté pour notre droit de décider de notre futur", soupire Tavi Casellas, membre de l'association Assemblea Nacional Catalana.Ils cherchent à infliger une leçon à tous les Catalans
Referendum et crise politique
Le référendum du 1er octobre 2017 pour ou contre l'indépendance de la Catalogne, est au coeur de cette crise politique majeure. Pour Marc Lamuà, député du parti socialiste catalan à Gérone, les indépendantistes ont commis ce jour-là une faute grave. "Ce qui est grave, ce n'est pas l'organisation d'un referendum mais le fait d'être allé à l'encontre des décisons du tribunal constitutionnel malgré les avertissements. En se comportant ainsi, ils n'ont pas respecté les lois fondamentales de l'Etat", souligne Marc Lamuà.Ils n'ont pas respecté les lois fondamentales de l'Etat
Contestation populaire
Miquel Riera est journaliste depuis 40 ans. Il a participé à la création de ce journal, le Punt Avui. Pour lui, cette crise catalane est sans précédent."On parle d'une condamnation pour seddition, je pense que la contestation populaire sera importante du côté indépendantiste mais aussi du côté de la gauche catalane qui aujourd'hui voterait contre l'indépendance".
Selon le verdict attendu ce lundi, des actions non-violentes sont déjà envisagées.